« Virgin suicides » n'est pas si mauvais. Certes on s'y ennuie sauvagement sans bien comprendre par moments le contenu de cette bouteille lancée à la mer.L'oeuvre est confuse, se disperse trop, s'agglutine dans les lenteurs. La perception s'en ressent, on décroche.La force de cet opus réside dans un immense paradoxe.De belles jeunes filles au top de leurs clartés juvéniles se fabriquent en interne un mal de vivre pesant.La famille démolie par les devoirs de l'éthique conduit sa descendance vers des excès qu'un encadrement psychiatrique normalisé ne peut empêcher.Une génération montante, inertielle, scotchée dans sa détresse psychologique dont la face visible n'est qu'un sourire trompeur."Virgin suicides" est une mise en garde sur l'indispensable maitrise qui faut avoir sur son adolescence en attendant la douce fréquence de l'équilibre.