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LA MAISON DE BAMBOU-1955-
Nationalité :
États-Unis231
Titre VO : House of bamboo
Durée : 1h42
Date de sortie en France : 03/02/1956
Distributeur : 20th Century Fox / Action Cinéma
Visa d'exp. : 17274
Résumé
Des officiers de l'armée et de la police japonaise joignent leurs efforts pour démanteler un gang d'anciens soldats qui travaillent pour un syndicat du crime tout puissant.
Critiques et Commentaires
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 18/20
S'inspirant du canevas traditionnel du genre policier, Samuel Fuller a réalisé un film dans lequel il a projeté sa personnalité. En utilisant habilement les ressources du cinémascope, il nous présente un véritable documentaire sur le Japon moderne. Les séquences d'action sont époustouflantes. Un chef-d'oeuvre !
Critiques - Commentaires Public
7841
Note : 17/20
Voilà un film en adéquation avec le stress économico-financier que nous vivons, cette agressivité au quart de tour... Fuller a vécu la guerre plus d'une fois et dans sa chair, il sait l'illustrer en autant de plans vertigineux qui captivent. Aucun ennui à suivre ce polar tourné au Japon dans les fifties. Déjà la soudaineté du règlement de compte, ce train qui s'arrête crée la stupeur nécessaire... Peu après une danse qui fait presque frivole. Une mafia avec son caractériel chef hystérique. Drame, amusement. On en a pour son argent... Superbe picturalement dans sa version cinémascope et pourtant méconnu... Remarquables intérieurs japonais désormais familiers en occident (à croire que rien dans leur design et leurs coloris n'a changé depuis le tournage de ce film). Encore et toujours des combats d'une violence qui fait si authentique qu'on plaint les acteurs ! Et puis cette ultime séquence sur le monument tournant (des décors naturels faisant penser au gigantisme d'Orson Welles). Cela se veut sérieux sur le fond. Du fait de la férocité sous-jacente, le rire peut s'inviter. La raclée à chaque réunion à l'écran devenir "gag"... T'es pas d'accord avec moi je te cogne, la manière primitive de se dire bonjour, réflexe plus que méchanceté (au contraire de celle qui sourd chez Kitano par exemple). Le personnage d'Eddie Spanier (Robert Stack plus ferme que dans "Les incorruptibles") et la belle Mariko (au minois plus eurasien que japonais) sont les civilisés de service. Un rideau tiré le soir entre leurs couchages les interdit de fréquentation, quoique (la scène du bain !)... A eux deux le symbole du fossé entre culture occidentale ascendante et féodalité nipponne d'alors (1955). Le propos universel supporte la transposition. Suffit d'avoir le coeur bien accroché. Les amateurs de vidéo-castagne de 2013 devraient même être à leur affaire.