"C’est une révolte ? Non sire, une révolution". Le roi Louis XVI mange du Poulet après la chasse, pendant que le paysan braconne pour se nourrir. Nous sommes en 1789, le citoyen et la nation n’existent pas. Seul le noble a le monopole de la parole et des lois.Les aristocrates se croient à l’abri de tout changement pour de nombreuses années. Les institutions semblent de marbre. Mais tout va changer de manière rapide. Des idées nouvelles sont en marche.De nouveaux concepts s’échangent entre tous ces affamés qui n’ont plus rien à perdre. Au commencement de la révolte, un miracle se passe. Les partis en lutte concernés s’accordent pour définir qu’il est inutile de s’entretuer.Une cohésion s’exécute. La marche des régions révoltées vers les Tuileries est unitaire. Les premiers combats font rage. La Marseillaise naît. Le roi capitule.Jean Renoir nous rappelle avec force l’effort collectif indispensable en vue d’un changement radical, ceci par le gommage des différences et la tentative désespérée d'acquérir un rang social plus juste.Il n’y a pas d’équivoque, le message est bien rendu par le citoyen, expliquant la signification d’un nouveau terme inconnu "citoyenneté" à l’aristocrate déchu, n’ayant plus que l’exil en Allemagne ou l’Angleterre comme destinée.Le Marseillais, enfin débarrassé de sa sieste et de sa désinvolture, est magistralement récupéré comme un actif motivé dans un morceau d'histoire épique et chaleureux.