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MAGNOLIA-1999-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Magnolia
Durée : 3h04
Date de sortie en France : 01/03/2000
Genre : DRAME
Réalisation : Paul Thomas ANDERSON
Prise de vues : Robert ELSWIT
Musique : Jon BRION
Produit par Joanne SELLAR
Distribution
Voix Uniquement
Autres Récompenses
- Special Achievement Award, Golden Satellite Award 2000
- Meilleure Interprétation d'Ensemble
- Meilleur Second Rôle Masculin, (Philippe Seymour Hoffman)
- Meilleur Second Rôle Féminin, (Julianne Moore) National Board of Review 1999
- Prix des Lecteurs du Berliner Morgenpost
- Blockbuster Entertainment Award 2000
- CFCA Award Meilleur Film, Meilleur Casting FFCC Award
- FESTIVAL de SAINT-SEBASTIEN, Grand Prix FIPRESCI
- CHICAGO FILM CRITICS ASSOCIATION AWARDS : Meilleur acteur dans un rôle secondaire (Tom Cruise)
- CHLOTRUDIS AWARDS : Meilleur film et Meilleur acteur dans un rôle secondaire (Philip Seymour Hoffman)
- TORONTO ASSOCIATION AWARDS : Meilleur film, Meilleur réalisateur et Meilleur scénario (Paul Thomas Anderson)
Distributeur : Metropolitan Filmexport
Visa d'exp. : 99198
Résumé
Suivant une étrange loi du hasard, les existences d'une dizaine de personnages s'entrecroisent et se heurtent, sur Magnolia Avenue, au cours d'une journée des plus éprouvantes. Entre un magnat de la télévision qui va bientôt mourir ; son fils Frank Mackey, inquiétant gourou de la séduction ; un certain Jimmy Gator, animateur du petit écran qui a abusé de sa fille Claudia ; une incroyable pluie de grenouilles, des existences brisées ou brisantes crient leur détresse et leur manque, à coeur perdu.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Une oeuvre dense et maîtrisée, parfois étonnamment puissante.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Un audacieux opus bazar sur toute une faune délirante, presque aliénée, en manque de repères, récupérée par la secte en tous genres. Otage d'artifices de bas étages, fortin de jeux débiles ou de démonstrations narcissiques encensés par un public débile, manipulé, satisfait de se miroiter dans les concepts les plus médiocres, en regardant s'enfuir sans aucun regret toutes leurs libertés individuelles, à condition d'en avoir bien entendu.Un constat de société alarmant sur la paresse d'entreprendre, engloutie par le voyeurisme et le mensonge, suite à l'absence d'énergies pompées par le n'importe quoi, contemplé avec une immense saveur par un étalage versatile.Le pouvoir devient celui du spectacle, de l'animateur agonisant au prêcheur fragile, maintenu à flots par une thématique polarisant un auditoire surexcité.Une bien triste époque pour celui ou ceux en quête de vérités profondes, constamment obligés de zapper devant ces tonnes d'infos aussi inutiles que tenaces, élaborées aux frontières de la démence par toute une tribu terrestre incapable de s'évacuer du danger de ses propres idées.Un très bon film sur l'indispensable reconquête de son soi, même sans toile de fond récupératrice.
Note : 16/20
Magnolia, fleurs à neuf pétales comme les neuf personnages de cette histoire. A la sortie officielle en salle en 1999, je me souviens avoir quitté la salle après le premier numéro de Tom Cruise en slip kangourou blanc. J'étais convaincue d'une imposture. Encore une complaisance de cinéaste envers la mauvaise graine sans la moindre tentative de rachat... Le dvd donne envie de résister à la fuite. On s'y attelle donc en deux temps (3 heures au total !). L'avantage est le soulagement d'avoir réchappé des clichés chers aux réalisateurs étasuniens en vogue, ceux qui garantissent le pactole avec les seules bassesses humaines comme terreau. Même les personnages les plus insupportables montrent leur limite de manière productive (rôles ingrats de Tom Cruise ou Juliane Moore, l'animateur télé, ou le jeune prodige des jeux descendu en flèche par sa vessie). Tous capitulent, des innocents paient le prix fort (le chien)... Des minutes mettent les nerfs à vif (le plaidoyer de la journaliste !), le summum étant atteint au chevet du patriarche qui confie avoir aussi aimé tricher... L'ironie perce enfin derrière l'étalage. Emergent de petits bonheurs comme une tasse de café prestement versée dans un évier, sans omettre l'infirmier qui commande des revues porno, juste ciel !... L'épouse douchée par une révélation dont elle se serait passée semble le coup de grâce en même temps qu'une sacrée renaissance ! Epouvantable constat du rêve américain écrabouillé, à l'instar des liquidations énumérées d'entrée de jeu. Le "selon que l'on est puissant ou misérable" reçoit ici une bonne claque. Attention, c'est longuet mais soigneusement mené. Un régal à l'image. Le laborieux va et vient des personnages comme leur démesure finissent par être payants. C'est une sorte de silex informe à regarder froidement se polir au fur et à mesure. Ou bien une méga raclée suivie de récompense. Un film plus profond qu'escompté.
Bibliographie