Après une adaptation insupportable de Dostoïewski (L'amour braque), Zulawski s'attaque ici à une version pénible de "La princesse de Clèves". "L'Ennui" aurait été un titre plus adapté que "La fidélité"... 2H 39 à subir cette cacophonie animée par des personnages fantoches et caricaturaux auxquels on ne croit guère. Après la scène d'ouverture dans le train, les séquences s'enchaînent plus grotesques les unes que les autres : l'interview TV, la rencontre avec Clève, le vestiaire (joueurs de hockey), la mort du malheureux Guy Tréjean -qui fait de la figuration intelligente-, la fusillade (avec des ralentis éculés), le religieux en proie au démon de midi... Pas mal de morts au passage... J'en passe et des meilleures. Aucune émotion ne se dégage du récit, tout est tellement creux et toc. Paradoxalement et en étant objectif, Sophie Marceau s'en sort avec les honneurs. Edith Scob en fait des tonnes dans son rôle d'allumée alcoolique, mais finalement sa présence est le seul plaisir qu'on puisse prendre à cette démonstration lourdingue.