signature non-référencée
Lorsque deux femmes se rencontrent en panne d'homme, ou plutôt en rupture de mâle, dans le désert. La grosse dame s'installe et on voit bien qu'elle admire la petite Noire studieuse, sérieuse. Ah! Merde, sans homme pour tenir son bar. Bref, nos deux petites dames se retrouvent, l'une s'installant tant bien que mal chez l'autre, et l'autre, un peu furieuse de voir ses habitudes bousculées. Tout le monde se promène dans un décor de sable et de benzine, au milieu des camions, des routiers sympas des Amériques et leurs drôles de camions. Derrière tout cela, on entend une petite musique au piano. Et, cette grosse mère autrichienne au chapeau pas possible et cette toute petite, mais toute menue négresse vont monter un spectacle de music-hall, digne des Marx Brothers et font ressusciter tel quel leur auberge. Un monde fou vient de loin voir le spectacle. Brenda et sa copine, aux seins vastes et compréhensifs allument les tempéraments sous l'œil humide de l'ex-mari de Brenda, à moitié retiré des affaires dans sa voiture. Bref, pendant que nos copines s'amusent et se détendent, un autre personnage se réveille, un vieil aventurier, moitié coyote, moitié indien, peintre à ses heures qui convoite très chastement les gros seins de mlle Autriche ... Il la prendra pudiquement et picturalement jusqu'à ce qu'elle lui cède sa main sur une fin d'enfer. Et puis, il y a les enfants de Brenda, mélomanes et gais comme des enfants, malgré leur putain de connard de père, traversant l'écran, une fois, derrière une moto, une autre fois, dans la chambre de miss Autriche, derrière un piano, maternant un moutard braillard. une volière de petits elfes sans papa mais avec deux mamans copines et qui s'aiment sur le fil d'une amitié fraîche comme le ciel lumineux, comme le sable du désert, et vivante, riche de leurs souffrances conjugales. C'est cela une amitié de femme, vigoureuse, aussi hardie que la chanson du poète qui s'éclaire et s'épanouit sur un cri; « I'm calling you. » Marie-Agnès Dupont.