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LES ORDRES-1974-
Nationalité : Canada
Durée : 1h49
Date de sortie en France : 14/05/1975
Theme
Prisons
- cinéma canadien -
Réalisation : Michel BRAULT
Scénario : Michel BRAULT
Prise de vues : Michel BRAULT et François PROTAT
Musique : Philippe GAGNON
Récompenses
Prix de la Mise en Scène - Cannes 75 ex aequo avec "Section Spéciale" de Constantin Costa-Gavras
Distributeur : Films 13
Visa d'exp. : 44368
Résumé
Durant l'hiver 1970, le gouvernement canadien édicte la loi des "mesures de guerre" et interpelle plus de quatre cents militants ou sympathisants du Front de Libération du Québec. Ces actes de répression légalisés sont mis en place après l'enlèvement et l'exécution de Pierre Laporte, un ministre du gouvernement québécois (voir le film de Pierre Faladeau : "Octobre" ) Basé sur les témoignages authentiques fournis par les victimes de cette stupéfiante rafle dans le milieu des syndicats, des étudiants, des artistes, le film ne se contente pas de dénoncer cet incroyable état de faits, mais remet en évidence les moult possibilités institutionnelles fascisantes et larvées d'un état a priori démocratique qui vire du policé au policier, sans état d'âme, par hypothétique et prétendue nécessité. L'éternelle justification des exécutants (flics, juges, gardiens, soldats) se résume dans le titre même du film, tentant par là d'expliquer et de dédouaner l'emprisonnement, l'arbitraire et la torture.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Une œuvre dénonciatrice de qualité, exemplaire de ce qui ne se fait pas en France sur un écran de cinéma, par manque de réel courage politique, engendré par une frileuse soumission apeurée au pouvoir en place, quelque qu'il soit, de droite ou de gauche, et une crainte viscérale de se démarquer du commun et du connu.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Échange marquant à la fin du film :"Et maintenant qu'est-ce que vous allez faire ? On va se remettre au travail. On a été dressés comme ça."Un savoureux accent québecois et un constat froid sur l'arbitraire du pouvoir, mais aussi et surtout sur l'impuissance, la fragilité, la passivité du "citoyen". Pas étonnant que des membres du FLQ aient désavoué ce film, qui réduit leur combat à rien.