Oeuvre insolite projetée aux "Trois Continents" nantais de 2009 : quelques mots de Kiyochi Kurosawa présent dans la salle, réservé mais chaleureux, ravi de la pertinence de ce festival, concluant qu'avant ce film sur la famille, le polar et le fantastique étaient ses domaines de prédilection. Analyse autour d'un coma ici : Ceux "qui reviennent de loin"... Quel sens donner à cette "fausse-mort" ? Comment rebondir de part et d'autre après une aussi longue interruption ?... Voilà que le ressuscité déclare se souvenir en voyant des photos, de ce dix-septième anniversaire fêté par les siens autour de son lit d'hôpital... Repérable à ses "pantacourts" parmi les ombres sillonnant l'écran, mental au stade ado et voix bien grave, Yataka fait presque peur par les questions qu'il se pose quant à son futur... Un cheval sacré et des repas familiaux rappellent l'harmonie d'antan, ultimes références... Une fois habitué à l'austérité du propos, aux style haché, au clair-obscur jetant le trouble sur les visages, on suit cette trajectoire heurtée sans résistance par la magie du cinéaste, plus fin sociologue qu'il n'y paraît d'entrée de jeu.