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BLOODY ANGELS-1999-
Nationalité : Norvège
Titre VO : 1732 hotten
Durée : 1h36
Date de sortie en France : 26/07/2000
Genre : DRAME
Themes
Réalisation : Karin JULSRUD
Scénario : Kjetil INDREGARD
Prise de vues : Philip OGAARD
Musique : Magne FURUHOLMEN
Distributeur : Mondo Films
Visa d'exp. : 100052
Résumé
L'inspecteur Ramm d'Oslo arrive dans une superbe Jaguar rose dans la petite ville de Høtten pour y enquêter sur le meurtre, survenu six mois auparavant, d'une jeune handicapée, Katarina Munch. Il arrive alors que l'on recherche un des jeunes soupçonnés du meurtre, Baste Hartmann, dans la rivière près de laquelle on a retrouvé son frère Finken mort. Ramm s'étonne de ce que l'enquête n'a pratiquement pas avancé en six mois. Dans ses investigations, il se heurte à des habitants du coin peu coopératifs. La loi du silence règne. Parallèlement, il s'aperçoit que la famille Hartmann est quasiment mise au ban de la société et victime de la méchanceté des gens de Høtten. Un jour, Baste abandonne sa fuite, se glissant dans la voiture de Ramm pour être arrêté. Ramm finit par être lui-même la cible de mystérieux agresseurs anonymes. Il s'oppose tout particulièrement au pasteur, qui refuse de lui dire ce qu'il sait, et est provoqué par un des policiers locaux, un certain Dwayne. Les Hartmann sont de plus en plus souvent agressés, surtout le plus jeune fils Niklas, et un soir leur maison est prise d'assaut et le père, Raymond, enlevé. Il sera retrouvé par la suite, affreusement mutilé. Ramm finit par démasquer Dwayne, mais des individus cagoulés viennent libérer leur camarade et tabasser l'inspecteur. Celui-ci se rend chez les Hartmann où la mère lui remet une cassette vidéo qui montre le viol et le meurtre de Katarina par Baste. Il se rend au commissariat, sort son revolver et abat le jeune homme.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Une oeuvre quelque peu "étrange" et sinueuse, baignée d'une sourde ambiguïté, qui nous entraîne tout doucement vers la noirceur la plus totale pour un dénouement tragique, discutable et plutôt fort perturbant.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Le film de Karin Julsrud s'inscrit dans toute une série d'œuvres qui présentent l'extrême nord ou les campagnes reculées de la Scandinavie comme des régions peuplées de rustres barbares brutaux qui y font régner leur propre loi. Vous l'aurez compris, Bloody Angels est plus proche des Chasseurs de Kjell Sundwall ou du Village muet de Kari Väänänen que de La maison des anges de Colin Nutley. On peut, bien évidemment, s'interroger sur le bien fondé d'une telle attitude, sur ces shérifs citadins malmenés par les hors-la-loi locaux, sur ces groupes ou communautés qui imposent leurs idées par la violence et avec une rare cruauté. On peut, par contre, lutter contre cet aspect des choses, ce que faisait Erik dans le film de Kjell Sundwall. Le message de Karin Julsrud est beaucoup plus ambigu. Car, finalement, elle donne raison à la vengeance populaire qui s'est exercée sur une famille un peu marginale alors que rien ne prouvait la culpabilité des fils Hartmann, si ce n'est que leur fuite pouvait passer pour un aveu. Comme si, forcément, quand on ne vit pas comme les autres, on ne pouvait générer que des monstres, des violeurs de fillettes (de plus ici une jeune trisomique) et des meurtriers. Et cela, la sagesse populaire le savait et n'avait pas besoin de preuves pour exercer une vengeance quasi divine. Le pasteur du coin n'est d'ailleurs pas le moindre opposant au policier venu de la capitale. Comme si Oslo pouvait juger de ce qui se passe à Høtten ! L'ambiguïté du film devient encore plus flagrante quand Ramm, ayant appris la vérité, rejoint en quelque sorte les villageois, en abattant le coupable. Dans Bloody angels, le spectateur ne trouve finalement qu'un seul personnage sympathique : le jeune Niklas Hartmann, gamin sans cesse agressé et victime de la fureur des adultes, certes, mais également des autres enfants du village. C'est assez peu pour se raccrocher au film.
Bibliographie