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SEULS LES NUAGES DÉPLACENT LES ÉTOILES-1998-
Nationalité : Norvège
Titre VO : Bare skyer beveger stjernene
Durée : 1h37
Genre : COMÉDIE
Themes
Cancer
- cinéma norvégien -
Enfance
- cinéma norvégien -
Réalisation : Torun LIAN
Scénario : Torun LIAN
Prise de vues : Svein KROVEL
Musique : Jorn CHRISTENSEN
Résumé
Maria, âgée de onze ans, s'est repliée sur elle-même, depuis la mort de son frère, atteint d'un cancer. Grâce à un garçon de son âge, prénommé Jacob, elle parviendra, peu à peu, à sortir de son enfermement, alors même que sa propre mère s'enfonce dans un profond chagrin.
Maria accompagne ses parents à l'enterrement de son jeune frère Pilten qui vient de mourir d'un cancer. Le jours qui suivent ne sont faciles pour personne. Entre une mère prostrée dans son chagrin qui ne quitte pratiquement pas sa chambre et un père qui tente maladroitement de la diriger, Maria oscille toujours entre colère et révolte. Les vacances scolaires arrivant, elle est envoyée à Bergen, chez ses grands-parents. Elle s'y montre assez peu sociable, très facilement irritée par les efforts faits pour l'occuper. Un garçon du coin, Jacob, intrigué par la présence de la jeune fille, fait diverses tentatives pour nouer des relations avec elle. L'insistance et les pitreries de Jacob finissent par la dérider. Ils passent alors la plupart du temps dans la ville qu'il lui fait découvrir. Quand elle regagne Oslo, sa mère n'est plus à la maison, elle est partie se reposer à la campagne, chez Mons et Melinda. A l'école comme chez elle, Maria reste très susceptible et agressive. Seul un passage surprise de Jacob dans la capitale vient modifier son attitude. Un jour, elle finit par se rendre au fin fond de la campagne, chez son oncle Mons, pour y chercher sa mère. Celle-ci est toujours murée dans le silence, mais, à l'issue d'une scène de catharsis, elle finira par dire à sa fille qu'elle l'aime.
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Critiques - Commentaires Public
Pour son premier long métrage, Torunn Lian a choisi un domaine très prisé dans les pays nordiques, le cinéma pour adolescents. C'est, dans ce genre, une incontestable réussite. Sobre et plein de tact, le film évite tous les pièges du sentimentalisme larmoyant pour nous parler de la réaction de Maria et de sa famille à la mort de son jeune frère atteint d'un cancer. L'opposition est dure entre les réactions de parents, réactions d'adultes qui cherchent à cacher leurs sentiments, à masquer leur peine, à l'intérioriser (au point que la mère finit par devenir muette et va se cacher loin de tout et de tous) et celles de Maria qui ne supporte pas ce désir de me pas faire de vagues, de faire comme si rien n'avait changé dans leur vie ("Tout va bien", lui répond à plusieurs reprises son père) et réagit violemment aux bons sentiments ou attitudes condescendantes de voisins ou d'amis. Torunn Lian réussit remarquablement à nous faire comprendre et accepter les réactions des uns et des autres sans jamais ridiculiser ses personnages. La colère de Maria est tout aussi juste que les tentatives maladroites des adultes qui l'entourent pour la distraire. Le film n'est pas réducteur et Maria n'est pas portée aux nues. Son égoïsme et ses réactions épidermiques ne sont pas occultées. Le film trouve le contrepoids nécessaire qui en fait une œuvre équilibrée avec la présence de Jacob. Aux antipodes des problèmes d'Anna et des siens - même si sa vie ne baigne pas dans un idyllisme qui ne serait pas de rigueur -, il apparaît toutefois comme un élément euphorisant, comme une sorte de médicament nécessaire pour lutter contre le stress et le désarroi des autres protagonistes de l'histoire.