Tout être fragilisé intérieurement par la manière de conquérir une véritable personnalité sera tenté de fuir au galop, devant cette déprime localisée, réunissant dans un microcosme collectif, la névrose domestique, l'adolescence hargneuse, le voyeurisme curieux, la sécheresse sentimentale, le bureau productif et la violence paternelle. Tout est au cordeau. Que ce soient les beaux jardinets et les belles demeures, ils ou elles ne sont qu'un paravent masquant un douloureux mal de vivre, que seule une imagination hallucinatoire occulte par quelques clichés pervers.On se remet en forme physiquement, manipulé par ses fantasmes, dans un monde qui est uniquement le sien, où il faut néanmoins insérer son quotidien.Une luminosité artificielle matérialiste gîte et carburant de la médiocrité de ses semblables.Tout semble déréglé dans un contexte moraliste beaucoup trop prononcé, ceci ne faisant qu’apparaître la confession, l'envie d'en finir et une perversité revancharde, devant tout un catalogue d'éthiques et de paraître presque vomitif.Comme d'habitude ce sont les jeunes qui en font les frais, menés à la baguette dans des intérieurs froids et cossus, entraînant leurs premiers troubles psychologiques.Une certaine Amérique sur un bateau ivre se réalise par l'excédent, pendant qu'une jeunesse matériellement comblée ne se détecte aucun repère existentiel pur.Un beau film révélateur et déprimant, sur notre réelle difficulté d'extraire de nous mêmes, ce que nous sommes réellement.Une éternelle question que se posent tous les individus, en lui donnant les réponses les plus farfelues ou les plus pathétiques.Qu'est-ce qu'on fout là?