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AMERICAN BEAUTY-1999-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : American beauty
Durée : 2h02
Date de sortie en France : 02/02/2000
Réalisation : Sam MENDES
Scénario : Alan BALL
Prise de vues : Conrad L. HALL
Produit par Bruce COHEN et Dan JINKS
Distributeur : UIP
Visa d'exp. : 98691
Résumé
Lester Burnham, sa femme Carolyn et leur fille Jane habitent une cossue banlieue américaine, dans une agréable maison aseptisée et moderne. Le couple n'a plus guère de relations réelles et ne vit plus que dans le paraître et le factice de circonstance. Notre bonhomme, quant à lui, s'intéresse fort aux copines de sa fille, et particulièrement à la sensuelle Angela qui peuple ses rêves et ses fantasmes récurrents. Quant au voisin, le jeune et obscur Ricky, maniaque de la vidéo, il se sent bien des attirances pour la rebelle Jane. Une catalyse fort explosive se met lentement en place.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 14/20
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Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
American Beauty (USA, 1999), est un film agréable, mais exceptionnel par son degré de perversion : Dans une banlieue proprette d’une ville américaine, un couple se déchire. La femme va tromper son mari avec un promoteur immobilier, tandis que lui est tombé amoureux d’une copine de sa fille, qui n’a guère que quinze ans. Sa fille, qui le déteste, va s’enticher du fils du nouveau voisin, un être un peu bizarre qui passe son temps à filmer tout ce qu’il y a autour de lui. Le père de ce dernier est un militaire de carrière d’extrême-droite qui frappe régulièrement son fils avec la plus grande brutalité. Quand il le soupçonne de s’être mis à revendre de la came et d’être devenu l’amant du voisin, son sang ne fait qu’un tour. C’est son désespoir qui va révéler… son homosexualité latente ! L’homosexualité est encore montrée avec complaisance dans l’apparition furtive d’un couple d’autres voisins, qui semble être aussi le seul ménage heureux du quartier. Apologie de l’adultère, de la drogue, de l’homosexualité, ambiguïté pédophile et incestueuse, dénonciation de « l’extrême-droite » : nous avons ici affaire à un film "cosmopolite". Sam Mendes en est le réalisateur, et son film a naturellement remporté cinq Oscars à Hollywood. « Ironique, provocateur et dérangeant », peut-on lire ici et là.
Tout être fragilisé intérieurement par la manière de conquérir une véritable personnalité sera tenté de fuir au galop, devant cette déprime localisée, réunissant dans un microcosme collectif, la névrose domestique, l'adolescence hargneuse, le voyeurisme curieux, la sécheresse sentimentale, le bureau productif et la violence paternelle. Tout est au cordeau. Que ce soient les beaux jardinets et les belles demeures, ils ou elles ne sont qu'un paravent masquant un douloureux mal de vivre, que seule une imagination hallucinatoire occulte par quelques clichés pervers.On se remet en forme physiquement, manipulé par ses fantasmes, dans un monde qui est uniquement le sien, où il faut néanmoins insérer son quotidien.Une luminosité artificielle matérialiste gîte et carburant de la médiocrité de ses semblables.Tout semble déréglé dans un contexte moraliste beaucoup trop prononcé, ceci ne faisant qu’apparaître la confession, l'envie d'en finir et une perversité revancharde, devant tout un catalogue d'éthiques et de paraître presque vomitif.Comme d'habitude ce sont les jeunes qui en font les frais, menés à la baguette dans des intérieurs froids et cossus, entraînant leurs premiers troubles psychologiques.Une certaine Amérique sur un bateau ivre se réalise par l'excédent, pendant qu'une jeunesse matériellement comblée ne se détecte aucun repère existentiel pur.Un beau film révélateur et déprimant, sur notre réelle difficulté d'extraire de nous mêmes, ce que nous sommes réellement.Une éternelle question que se posent tous les individus, en lui donnant les réponses les plus farfelues ou les plus pathétiques.Qu'est-ce qu'on fout là?