Critique de
L.Ventriloque
Projeté au 21ème festival espagnol de Nantes 2011 avec accueil chaleureux de Carlos Saura (respirant la santé faite homme !), ce film méconnu et qui semble depuis 1981 avoir pourtant inspiré moult réalisateurs du fait d'une actualité transgressive toujours plus exploitable. Qu'importe si on a fait mieux techniquement, parfois en y ajoutant une dimension d'humour noir et du sexe bien brut (je pense au britannique "Rebels without a clue" de 2007 entre autres...), on dispose d'un repère : les beaux yeux de la jeune barmaid. Ils allument suffisamment pour qu'on ait envie de tout savoir sur sa trajectoire de petite frappe convertie. Cela va crescendo en audaces et en frayeurs mais jamais choquant car plein de cette mansuétude du "il faut que jeunesse se passe" encore de mise dans les eighties. On sent "le filtre Saura", autre chose qu'une poubelle de violence déversée par des amateurs de petite guerre laissant croire que virtuel et réel ont fusionné !