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MIFUNE DOGME III-1999-
Nationalité : Danemark
Titre VO : Mifunes sidste sang
Durée : 1h38
Date de sortie en France : 10/11/1999
Genre : DRAME
Récompenses
- Mention d'Honneur à Iben Hjejle
- Ours d'Argent et Prix des Lecteurs du Berliner Morgenpost, Berlin 1999
- Prix du Film Européen, Festival de Los Angeles 1999
- Prix du Film Nordique aux Journées Nordiques de Lubeck 1999
Distributeur : Océan Films
Visa d'exp. : 97254
Résumé
Kresten épouse Claire, et semble promis à une belle carrière dans l'entreprise de son beau-père. La nuit même de ses noces, il apprend le décès de son père et doit se rendre dans le Lolland. Il ne souhaite pas que son épouse, qui ignore tout de cet aspect de son passé, l'accompagne. Il trouve la ferme paternelle quasiment à l'abandon et son frère Rud, un peu simple d'esprit, sale et déconcerté. Il se met à la recherche d'une gouvernante susceptible de s'occuper de son frère. Une prostituée du coin, Liva, cherche du travail pour subvenir aux besoins de son jeune frère, Bjarke, et fuir les appels téléphoniques d'un maniaque. Kresten l'engage sans rien savoir de ses activités. Un jour, Claire surgit sans être attendue. Elle prend Liva pour la maîtresse de son mari et repart en colère. Renvoyé de l'école, Bjarke vient à son tour s'établir à la ferme et avoue être le pervers du téléphone. Un dénommé Gerner fait irruption un jour, flanqué de deux complices, et rosse Kresten, contre qui il a gardé une vieille rancune. Perdu dans son monde, Rud attend toujours l'arrivée des extraterrestres.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Réalisateur des plus classiques (voir L'Année scandinave 1991), Søren Kragh-Jacobsen ne semblait rien avoir à faire avec le Dogme. Et pourtant, ce n'est pas son passé de cinéaste (L'ombre d'Emma et L'étoile de Robinson ont quand même été distribués commercialement en France) qui lui a valu la sortie d'un troisième long métrage sur nos écrans. Le titre choisi pour son exploitation est parlant. Plus question de Mifunes sidste sang (Le dernier chant de Mifune), même si la référence à l'acteur fétiche d'Akira Kurosawa demeure, mais un Mifune-dogme 3. C'est donc bien grâce à la publicité faite autour ce coup de bluff des plus médiatiques qu'est le Dogme qu'il est arrivé jusqu'à nous, et nous ne nous en plaindrons pas. D'une part, parce que l'image y est moins laide, moins saccadée, moins délibérément agressive que dans les précédents dogmatiques avatars, d'autre part, parce que le réalisateur nous propose une œuvre chaleureuse et surprenante. Le scénario du film est imprévisible et on ne sait jamais dans quelle direction il va nous mener. La plupart des personnages, plus ou moins paumés, marginaux ou marginalisés, parfois assez peu sympathiques au départ (un jeune cadre arriviste, un idiot du village, un gamin pervers, une prostituée intéressée), vont finalement être amenés à se solidariser, à se serrer les coudes devant l'adversité, à quitter - autant que faire se peut - leur isolement. Un film qui croit encore en l'homme et se double d'un beau message de fraternité, bien servi par des acteurs qui n'en rajoutent pas - sauf peut-être le petit numéro de Sofie Gråbøl - et desquels il faut isoler, pour sa superbe performance, Iben Hjejle, qui compose, avec un jeu tout en nuances, une superbe et émouvante Lisa.
Note : 18/20
Drôle d'idée de coller au "Dogme 95" du cinéma danois jusqu'à en estampiller le titre ! Sinon, c'est très plaisant à suivre, cette ébauche de famille champêtre... grâce à un mort ! Bien aimé ce faux-stoïcisme pour amener pas à pas un bonheur qu'on croirait inimaginable. Cette photo adoucie de la blondeur nordique qui gaffe, s'ébroue, pour finalement se rendre, bénéficie de dialogues qui changent de ce qu'on entend habituellement, avec des fous rires auxquels on adhère d'office. Le handicap sous l'angle de la familiarité comme dans "Rainman"... Et il y a quand même quelques baffes bien envoyées ! Mention spéciale pour les hurlements de la régulière qui ne peuvent qu'augurer de la suite, on le sait avant Kresten, que ça va déjanter... Bien sûr, on pense aussi à "Festen" dans la façon de filmer, cette forme de gravité sous le quotidien trop sordide... En tous cas, si "Mifune" n'est pas un chef-d'œuvre tant il est trivial, c'est toujours mille fois plus stimulant que n'importe quel Lars Von Trier !