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L'OMBRE D'ANDERSEN-1998-
Nationalité : Danemark
Titre VO : H.C. Andersen og den skaeve skygge
Durée : 1h18
Date de sortie en France : 03/02/1999
Genres : DESSIN ANIMÉ / BIOPIC
Theme
Milieu du théâtre
- cinéma danois -
Réalisation : Jannik HASTRUP
Musique : Lasse FUZZY
Produit par Marie BRO
Distributeur : Cinema Public Films
Résumé
Evocation de la jeunesse de l'écrivain danois Hans Christian Andersen.
Enfant, Hans Christian Andersen s'étonne d'avoir une ombre si grande, si longue. Dans les rues d'Odense, il est la cible des moqueries des autres garçons. Son père l'envoie porter du tabac à son grand-père qui est enfermé à l'asile. N'obéissant pas à sa mère mais à son ombre, il est vite entouré par des fous dangereux et ne doit son salut qu'à l'intervention du gardien qui le conduit dans la pièce où son aïeul est enfermé. Ce dernier lui parle du cheval de la poésie, Pégase, et lui donne un petit cheval de bois. Peu après, un crapaud-princesse lui annonce qu'il sera un jour célèbre. Hans Christian a grandi, il a maintenant 14 ans, et sa mère l'accompagne jusqu'au coche qui doit le conduire à Copenhague. Là, il vit dans le tripot que tient sa tante, mais transforme déjà en contes la sinistre et sordide réalité à laquelle il est confronté. Au Théâtre Royal où, ne doutant pas de son talent, il cherche immédiatement à se faire engager, on lui confie une lettre de recommandation à remettre à monsieur Collin. Celui-ci décide d'aider le jeune homme en lui payant quelques années d'école. Amoureux de la fille de son bienfaiteur, Louise, il essaie durant des années de lui composer un poème. Andersen se rend ensuite en Italie et cherche à nouer des relations avec la chanteuse Jenny Lind. Mais le diable a donné vie à l'ombre du poète et celle-ci contrarie fortement les projets d'Andersen et le fait embarquer par la police.
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Critiques - Commentaires Public
Le dessin animé de Jannik Hastrup évoque, de manière assez convaincante, la vie d'Hans Christian Andersen avant qu'il ne devienne un écrivain célèbre. Le thème du film a d'ailleurs sans doute été inspiré au réalisateur par un des contes de l'écrivain danois qui s'intitule tout simplement L'ombre et qui raconte comment l'ombre d'un savant finit par prendre l'ascendant sur le savant lui-même, le fait emprisonner et épouse à sa place la fille du roi. Un régal pour les psychanalystes ! Mais revenons à L'ombre d'Andersen qui ne nous épargne pas les défauts du futur conteur, sa lâcheté, son refuge dans le rêve pour s'épargner une réalité qui ne lui convient pas, sa gaucherie, son orgueil et sa prodigieuse autosatisfaction. N'a-t-il pas toujours été persuadé qu'il deviendrait un cygne ? Hastrup illustre bien le phénomène qui consiste à transformer le sordide en merveilleux, comme dans la scène, chez sa tante, où un volumineux client attire une fragile prostituée dans la pièce où s'est réfugié Andersen. Elle geint de douleur lorsqu'ils font l'amour, et le poète rassure le petit canard qui l'accompagne tout au long du film en lui disant : "Elle se plaint parce qu'elle est une princesse très sensible et qu'elle est assise sur un petit pois." Les relations du poète avec la famille Collin sont également bien notées. Louise est impitoyable, ayant rapidement identifié la nature de parasite indécrottable de leur visiteur ; son père est plus mesuré, intrigué par ce garçon qui a en lui quelque chose de pas ordinaire. L'idée du dédoublement final est également elle aussi bien venue, tant il semble bien y avoir deux Andersen fort différents l'un de l'autre qui ont cohabité dans le même homme. Et L'ombre d'Andersen nous donne finalement un portrait tout à fait recevable de l'auteur de La petite marchande d'allumettes.