Bien sûr le film est de mode, liberté sexuelle, cosmopolitisme et métissage, féminisme et révolte contre l'Ordre ... Bien sûr... Pourtant mon sentiment après avoir vu ce film est celui de l'impossibilité de l'Amour. Sammy regarde, nostalgique, le corps de son épouse s'essouffler dans d'autres bras et aimerait pouvoir l'approcher encore, parfois. Mais celle-ci lui rappelle que la monotonie, le dégoût ont pris la place de toute attirance sexuelle, elle "le materne trop", et ils mènent leur vie comme deux super copains en ne se demandant pas si quelque part là-dedans ne réside pas l'Amour. Ils leur faut bientôt faire le constat d'une séparation inévitable, évidente. Et puis il y a ce père, en fuite du Pakistan, que l'on ménage parce qu'il va leur léguer sa fortune, mais bientôt Rosie grimace quand elle apprend qu'elle loge chez elle un tortionnaire .... Ce dernier tente également d'expier son passé en tentant de ressusciter un amour d'antan. Mais la belle Anglaise, si elle lui ouvre son lit, lui garde fermé son coeur ... elle a trop attendu ... Lui, est cynique et faux, Elle, n'y croit plus ... eux aussi se sont croisés sans se trouver sur le perron de l'Amour.... C'est le remords qui rattrape finalement le père, Rafi sous le visage crucifié d'une ancienne victime ...... Un film fort et triste ...