Second film "sérieux", après "La couleur pourpre" pour Spielberg, qui nous ramène au temps des japs maitres du pacifique. C'est une intention louable, surtout quand on traine "1941" derrière soi... bref! Un enfant perdu et métamorphosé par la guerre est un beau sujet, et Spielberg, grand spécialiste de l'enfance, ne pouvait pas trouver mieux pour donner le meilleur de son talent. Hélas, on a bien du mal à accrocher au film qui s'égare en longueurs et sur des plans symboliques. Le jeune Christian Bale joue excellemment mais on ne s'identifie guère à lui, et l'on est encore plus paumé que lui dans cet univers embrouillé. En fait, on ne reste que pour bien s'assurer du dénouement. Les scènes captivantes sont plutôt disséminées et il est vrai que Spielberg gagnerait à demander conseil à David Lean, comme à Nagisa Oshima d'ailleurs... résultat : tout le staff, la grosse machinerie et un titre mirobolant n'ont pu empêcher le "crash".