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DE MAYERLING A SARAJEVO-1939-
Nationalité : France
Durée : 1h31
Date de sortie en France : 01/05/1940
Themes
Trains et gares
- cinéma français -
Réalisation : Max OPHULS
Assistance à la Réalisation : Jean FAUREZ et Jean-Paul LE CHANOIS
Caméra : Albert VIGUIER
Musique : Oscar STRAUS
Décors : Jean D'EAUBONNE
Photographe de plateau : Roger CORBEAU
Nota
Le film fut interrompu par le début de la Seconde Guerre Mondiale et terminé en 1940
Visa d'exp. : 308
Résumé
25 ans de la vie des principaux responsables de l'empire austro-hongrois, avec en toile de fond les folles amours de l'archiduc François-Ferdinand et de la comtesse Sophie Chotek, jusqu'aux dramatiques coups de feu libérateurs d'un vague étudiant serbe.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Nostalgie et décadence d'une époque, féerie et mélancolie d'un certain cinéma.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Film remarquable, mais méconnu. Un sujet mélodramatique en apparence, mais traité avec une telle intelligence et du cinéma et du texte que c'est un vrai plaisir de le voir. Une oeuvre que finalement j'ai personnellement trouvé beaucoup plus digeste et beaucoup plus fine et élégante (le mérite en revient peut-être à Edwige Feuillère) que "La ronde" ou "Lola Montes" du même réalisateur et que généralement on considère comme ses chefs-d'oeuvre. Donc un film que je vous invite à découvrir absolument.
Note : 18/20
Le titre compare le sort à Sarajevo du couple épris de François-Ferdinand et Sophie Chotek avec le spectre de l'ascendant, cet archiduc Rodolphe héritier direct qui se suicida à Mayerling en compagnie d'une... jeune complice de lit. Malédiction familiale présumée. Avant d'en venir au rendez-vous (réputé à l'origine de la seconde guerre), Ophüls déploie les préparatifs à toute manifestation officielle, immortalise le couple Edwige Feuillère/John Lodge. Le "rien que neveu" et l'empereur qui règne campent le choc conservatisme et démocratie, ennemis héréditaires... Seule la mère du jeune homme concède, forte de sa liberté de vieille originale, d'autant que sa future bru lui plaît. C'est palpitant à suivre (et toujours tellement vrai ce genre de considérations entre régulières de naissance et illégitimes patentées en 2012 !). Un vrai remue-ménage précède chaque scène qui va compter tandis que se tisse le lien "morganatique", un barbarisme qui fait déchoir les descendants. Il y a bien un peu la poussière des ans dans les démonstrations affectives (la scène du train), un son frôlant les abonnés absents aussi à certains endroits du dvd. Entre la joute de principe du début, les voitures dans la foule plusieurs fois et ce travelling bras-dessus/bras dessous, véritable salut d'acrobates, le spectateur est gâté. Le film commencé en 1939 connut une interruption pour cause de guerre pour de vrai. Le tournage reprit vaille que vaille en 1940... Outre montrer que sentiments personnels et affaires d'un pays répondent à des injonctions particulières, c'est une toujours ardente défense de la sincérité dans le marigot politique !
Bibliographie