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RAGING BULL-1980-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Raging bull
Durée : 2h09
Date de sortie en France : 25/02/1981
Genre : DRAME
Theme
Boxe
- cinéma américain -
Réalisation : Martin SCORSESE
Scénario : Paul SCHRADER
Inspiration : D'après le roman éponyme de Jack LA MOTTA
Prise de vues : Michael CHAPMAN
Montage : Thelma SCHOONMAKER
Distributeur : United Artists
Visa d'exp. : 53312
Résumé
Evocation en noir et blanc de la vie du grand boxeur Jack La Motta, depuis ses débuts sur un ring durant l'année 1941, à Cleveland, dans un combat décisif contre Jimmy Reeves, en passant par ses fameuses rencontres avec Sugar Ray Robinson, Janiro, Marcel Cerdan, Billy Fox, Dauthuille jusqu'à son abandon de la compétition en 1954 et l'évocation de son passé, un soir de 1964 au Barbizon Plaza Theatre.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Outre une géniale maîtrise du maniement de la caméra, un sens aigu et précis de la prise de vue sportive (des plans et des séquences de matchs époustouflants) une superbe présence de Robert de Niro, décidément un acteur (encore) phénoménal.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
C'est un des films les plus parfaits qui soient... 10 visions ne suffisent pas à embrasser ce magnifique et immense chef-d'oeuvre. Des plans, un montage, des acteurs qui touchent au sublime. Une musique qui forme avec l'image un tout d'une impressionnante maïtrise, tant technique qu'artistique. On rit des fois devant un film de boxe en voyant des acteurs surjoue. Mais celui-là force le respect. C'est un film rare, hallucinant, et précieux. Un must absolu.
Ascension et déclin, crise et repentir, paranoïa destructive, voici le bagage par intermittence de Jack la Motta déchaîné sur des rings surdimensionnés. Du rire aux larmes, ce personnage ambigu voyage dans des comportements dépendants. Certains proches maltraités deviennent, suite à des coups du sort, des épaules où l’on peut épancher des larmes d’enfant.Les coups pleuvent professionnellement et en privé. Les temps de dominances sont à l’homme, Vicky préfère dans un premier temps ne pas résister à ce brutal intuitif, dévoré par des scénarii d’infidélités internes, provoquant des rages folles.La beauté chorégraphique des combats habille d’esthétisme un tueur ganté qui sur le ring ne connaît plus personne. L’accolade et le baiser donnés à un Marcel Cerdan anéanti semble faire tache dans un concept de démolition permanente.Joey La Motta encaisse physiquement et moralement les dérives d’un frère maintenu difficilement sur le fil du rasoir, grâce aux règles de la boxe."Raging Bull" est une remarquable biographie. Un esprit martyr et bourreau se gère dans la douleur. Les excès bons où mauvais ne font qu’accélérer un processus de chute irrémédiable vers la difformité d’un corps meurtri par les coups et la bouffe non calibrée.Jack rongé par une hérédité de démolisseur alimente un milieu lui-même violent dans une suite de rituels sur le ring passant par des rictus faciaux et des calibrages de shorts, montrant à l’adversaire à terre une dominance toujours présente.Laminé en parallèle par l’auto-destruction, Jack malmène, entre chaque combat par une nourriture anarchique, un ventre devenu martyr.La triste récompense finale montre le manque de moyen dont dispose la boxe afin d’offrir à ses troupes de combats une reconversion digne de ce nom.
Revu avec toujours autant de plaisir et d'admiration cette oeuvre majeure de Martin Scorsese..."Raging Bull" est une biographie superbement transcendée par la rage d'un cinéaste, en pleins questionnements existentiels. Rarement un réalisateur fut aussi interchangeable avec son personnage principal et l'histoire de La Motta contient autant de douleurs, de cruauté, de tristesse, d'énergie et de désespoir que tout ce qui pouvait trotter dans la tête de Scorsese...La quête de rédemption à travers un chemin christique impressionnant (le clou en est la défaite de LaMotta face à Robinson où son "sacrifice" évoque superbement Jésus, avec les bras en croix, la couronne de sang, coulant sur les bras et les jambes, les flashs des photos évoquant la foudre et le "Poing de Dieu" de Robinson qui érige le personnage en une Figure de Martyr) fonctionne si admirablement, car tout est fait sans nuire au propos du récit...La performance de De Niro (au-delà de tous les mots) a considérablement aidé Scorsese pour parfaire ce chemin identificateur. Fond et forme sont les éléments qui permettent au cinéaste de se sortir mentalement autant que physiquement d'une période noire qui, paradoxalement (quoique), a permis au cinéaste d'être au sommet de son art et de trouver une nouvelle envie de faire du cinéma, laquelle ne le quittera probablement jamais...C'est un film bouleversant...
Bibliographie