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AU-DESSOUS DU VOLCAN-1984-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Under the vulcano
Durée : 1h52
Date de sortie en France : 12/09/1984
Genre : DRAME
Réalisation : John HUSTON
Scénario : Guy GALLO
Inspiration : D'après le roman éponyme de Malcolm LOWRY
Prise de vues : Gabriel FIGUEROA
Musique : Alex NORTH
Autres Récompenses
ALFS (London Critics Circle Film Awards) Acteur de l'année : Albert Finney
Nota
Avec un extrait du film de Karl Freund (1935) "Les mains d'Orlac"
Distributeur : 20th Century Fox
Visa d'exp. : 59097
Résumé
Cuernavaca, capitale de l'état de Morelos au Mexique, le 1er novembre (1938) traditionnel jour des Morts, fêté en grande liesse par toute la population locale. Lunettes noires et idées grises, Geoffrey Firmin, ancien consul britannique, qui a (été) démissionné de sa fonction, déambule, copieusement imbibé, de cantinas en cervecerias, de souvenirs en palabres, parmi l'étrange liesse mortuaire. Son épouse a quitté le Mexique, depuis presque une année. Ils semblent désormais, d'après un vague courrier d'avocat, officiellement divorcés. Anis, brandy, tequila, whisky, mezcal (la boisson des damnés), la brûlure de l'alcool lui permet d'oublier cet invivable abandon et de survivre à sa royale déchéance, ("les tremblements, voilà ce qui rend cette vie insupportable. Mais ils s'apaisent, s'y on s'y prend bien, avec la nécessaire lampée, la dose thérapeutique". Après un tonitruant esclandre lors d'une soirée mondaine organisée par la section régionale de la Croix-Rouge, où l'attaché allemand, un certain Herr Krausberg, essuie sa dose d'ironie logorrhétique, notre flamboyante épave, jamais départie d'une chavirante dignité fatiguée, est emmenée par son ami, le docteur Vigil, à l'église proche, prier la Vierge de la Soledad, la sainte patronne de ceux qui n'ont personne, ceux qui sont perdus, pour demander le retour de son épouse Yvonne. Une requête certes avinée, qui quelques jours plus tard, s'avère miraculeusement exaucée. Désormais la présence maternante de son demi-frère Hugh, un journaliste idéaliste de retour de la Guerre d'Espagne (et qui a eu une courte liaison avec son épouse) ne semble plus nécessaire. Pourtant la présence d'Yvonne semble définitivement inutile et désuète, pour Firmin, qui fabule à raconter ses macabres exploits en 1917 face à des marins allemands, qui lui valurent la cour martiale, puis une décoration. ("C'était au printemps 1917, on avise un périscope pointé sur nous. Ils se préparent à l'attaque. Et là, surprise, le chasseur est soudain devenu proie. L'énigme des officiers disparus. Les restes de sept hommes furent découverts dans la chaudière. Ca ne se fait pas. On ne balance pas son prochain dans un four") pour Hugh aussi, qui s'en veut d'avoir quitté le conflit ibérique ("J'avais un copain anglais qui se battait en Espagne. Il était là depuis le début. Pendant la bataille de Madrid, bouclé avec une mitrailleuse dans la bibliothèque de l'université, lisant Carlyle entre les assauts. C'était un communiste, à-peu-près le meilleur type que j'ai rencontré. Il avait un faible pour le rosé d'Anjou et pour un chien nommé Harpo. Quand je pense aux hommes que j'ai connus là-bas, ceux qui y sont restés, j'ai l'impression d'être un déserteur"). Et lorsque les douloureuses rancoeurs accumulées deviendront incontrôlables, que "le délicat équilibre entre la tremblote du trop peu et le gouffre du trop" se révèle désormais impossible, que l'imagerie amoureuse du splendide Popocatepetl et de la féminine Ixtaccíhuatl s'estompe dans la brume, un fatal rendez-vous avec le destin se met en place au bar à putes de Farolito, inexorablement. No se puede vivir sin amor ?
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Un incontournable (et plutôt ardu) sommet de la littérature mondiale dont l'adaptation cinématographique avait tenté (vainement) moult réalisateurs et pas des moindres (Losey, Bunuel, Dassin, Russell) qui sous la caméra d'un John Huston éclatant de maîtrise et de charisme, ayant su rester fidèle à l'esprit tourmentée du roman, en gardant l'essence même de la plongée suicidaire (rédemptrice ?) du héros de Malcolm Lowry, demeure une exemplaire réussite de la possibilité d'une symbiose entre écriture et cinéma. Le plus grand rôle d'Albert Finney à ce jour.
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Critique/Commentaire
Bibliographie
Dvd
En bonus : PREFACE DE PATRICK BRION (7 mn) ZYK CONVERSATION AVEC JOHN HUSTON (18 mn) ZYK Un entretien audio d’époque - mis en images - entre le réalisateur John Huston et Michel Ciment, critique, animateur ZYK au sein de la revue Positif et producteur à France Culture. ZYK AU-DESSOUS DU VOLCAN : L'IVRESSE LUCIDE (21 mn) ZYK Serge Chauvin, Maître de conférences à l’Université Paris X, évoque l’appropriation personnelle que fait Huston du roman de Malcolm Lowry en donnant au héros une dimension tragique qui le place parmi les personnages "hustoniens" les plus fatalement lucides. ZYK BANDE-ANNONCE ZYK NOTES SUR AU-DESSOUS DU VOLCAN (1984 – Couleurs – 59 mn) ZYK Un documentaire d’exception où le réalisateur Gary Conklin capte le travail de John Huston sur le tournage du film. ZYK