A quoi bon fendre les mers dans des aventures tourmentées si tout ce que l'on découvre ne sont que des êtres violents, opportunistes, irascibles ou pervers.La quête de l'oiseau de bonheur s'avère décevante, en révélant après bien des péripéties un concept déprimant, basé sur l'endormissement des masses.Le message est clair, rien ne vaut la terre natale, inutile de parcourir un territoire rempli de chimères ne débouchant sur aucun apaisement.Malgré les contraintes d'un régime imposant des critères incontournables, Alexandre Ptouchko, cinéaste du merveilleux, réalise une œuvre distrayante, exotique et surtout imposante.L'opus reste regardable, sans pour autant s'extraire d'un contenu moraliste, bien pensant, d'une naïveté colossale, embellie par des stéréotypes imposés par une idéologie politique favorisant l’héroïsme, la fidélité, le courage et l'amour, qu'ils soient envers sa patrie, sa bien aimée ou sur les mers.Ce film initiatique, sur la recherche avortée d'un bonheur improbable, s'avère de qualité malgré une propagande bien dodue, surtout dans le message final.Une grande sensibilité se dégage de ces très très beaux visages de princesse des ondes ou d'une promise attendant patiemment le retour d''un exilé temporaire, cherchant au quatre coins du monde ce qui se trouve sur ses terres.Une œuvre de grande allure, dans une conception subordonnée.