Fiche Film - L'IMPASSE TRAGIQUE

Détective privé venant de purger deux années de prison pour homicide involontaire en voiture et en état d'ivresse à San Francisco, Bradford Galt est pétri d'une rancœur tenace à l'égard de son ancien associé Anthony Jardine, un avocat véreux qui avait lui-même manigancé l'accident pour empêcher notre enquêteur de le dénoncer pour ses nombreuses fraudes et malversations. C'est en compagnie de sa nouvelle secrétaire Kathleen Stewart, lors d'une sortie vespérale, qu'il découvre que tous les deux sont ostensiblement suivis par une sorte de brute épaisse vêtue d'un élégant complet blanc. Maîtrisé et bousculé, l'homme reconnaît facilement travailler pour Jardine, sans vraiment préciser les motifs de son importune surveillance. En fait les allégations de ce dernier sont totalement fausses et vaporeuses et dissimulent en réalité une sombre et perverse machination. En effet, c'est un certain Hardy Cathcart, un arrogant et richissime galeriste mondain, spécialisé dans les tableaux de maîtres qui a fomenté une intrigante et mortelle combinaison vengeresse. Parce que sa jeune épouse Mari est la discrète maîtresse de Jardine, le marchand d'art a décidé d'exacerber la crainte et la méfiance du détective privé, afin de provoquer une violente confrontation dans laquelle l'amant serait tué. La machiavélique ruse échoue et ce sera le fameux homme au complet blanc qui assassinera Jardine, dans le propre appartement de Bradford, après avoir chloroformé ce dernier. Le piège se referme inexorablement.

Critique

Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches

Note Cinéfiches : 17/20

D'une diabolique subtilité scénaristique, fomentée par un esprit tortueux et maladif qui met en place une perfide vengeance en trois bandes, laissant la future victime dans l'impossibilité de remonter la piste, dans la totale ignorance du commanditaire de la terrible exaction, ce puissant film noir américain a de plus le privilège de faire jouer d'excellents acteurs de second rôle, avec une indéniable conviction.

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Bibliographie

Cinématographe n° 48
L'Écran Français n° 127/128 (décembre 1947)
Cinéma 79 n° 246