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LES INNOCENTS-1961-
Nationalité : Grande-Bretagne
Titre VO : The innocents
Durée : 1h40
Date de sortie en France : 18/05/1962
Genre : FANTASTIQUE
Réalisation : Jack CLAYTON
Inspiration : D'après la nouvelle Le tour d'écrou de Henry JAMES
Prise de vues : Freddie FRANCIS
Musique : Georges AURIC
Direction Artistique : Wilfred SHINGLETON
Distributeur : 20th Century Fox
Visa d'exp. : 26040
Résumé
Miss Giddens, fille d'un modeste pasteur de campagne, se voit charger de l'éducation de deux adorables orphelins, Flora et Miles, par leur oncle et tuteur, visiblement peu enclin à ce genre d'occupation, qui lui délègue les pleins pouvoirs pour cette fonction, la priant de se rendre rapidement au domaine de Bly, un vieux et vaste manoir, rejoindre les enfants et leur gouvernante, l'accommodante et placide madame Grose. Sur place, la jeune femme se retrouve en présence de deux adorables bambins qui semblent rayonner de bonheur et de complicité. Une après-midi, elle croit apercevoir sur la plus haute tour du château, la silhouette d'un homme qui ressemble beaucoup à l'ancien valet et jardinier du domaine, un certain Peter Quint, un être veule et violent, décédé d'une chute et qui fut l'amant de l'ancienne institutrice qui s'est noyée dans le proche étang. Convaincue de la présence des fantômes de ces deux obscures personnes, elle veut sauver les enfants de leur néfaste influence, découvrant, de jour en jour, auprès de ces derniers des comportements ambivalents, d'inquiétants apartés et de fugaces dissimulations. Alors que des apparitions sporadiques se poursuivent, miss Giddens, convaincue que les deux anciens amants se retrouvent par l'intermédiaire occulte et psychique de Flora et Miles, décide de mettre les enfants en face de la vérité.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 19/20
Incontestablement, un éclatant et précieux joyau du cinéma fantastique, une perle rare, une réussite parfaite dans le genre, traversé par l'impressionnante interprétation des principaux acteurs (adultes et enfants compris), rehaussé par le sublime noir et blanc du chef-opérateur Freddie Francis (futur réalisateur de quelques classiques de la maison de production anglaise Hammer Films) et cautionné par l'excellente nouvelle d'Henry James adaptée plus d'une vingtaine de fois au cinéma ou à la télévision.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
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Un film qui, par son sujet, le traitement naïf des personnages, aurait pu passer inaperçu dans la vaste production des films fantastiques d'antan. Pourtant, il y a dans ce film, comme dans le récit d'Henry James, quelque chose qui touche l'individu dans le fond de son coeur, de son âme. Un quelque chose qui fait que l'oeuvre de Clayton, comme certains autres films de l'époque, dépasse de loin les productions actuelles, qui ne tiennent, maladroitement, que sur leurs effets, à juste titre dits spéciaux, car ceux sont effectivement leurs seuls traits exeptionnels. Le film de Jack Clayton est fantastique à tous les sens du terme. Un film dont la mise en scène, précise comme une horloge, légère comme du duvet, réjouit le spectateur sans douleurs et sans ennuis. Un film dont les ambiguïtés et les non-dits laissent le spectateurs au prise avec sa propre imagination et ses propres angoisses, dans un élan de compassion envers les personnages, admirablement joués par les acteurs, d'une facon que d'aucun trouvera par trop théâtrale, mais qui nous rappelle que le cinéma n'existe et ne fascine que parce qu'il nous emmène au-delà de la réalité et de nos mesquineries quotidiennes. Le merveilleux couple adelphique formé par Miles et Flora renvoie à une image perdue du Paradis, assiégé par l'avidité et l'égoïsme, et protégé par un ange-gardien qui se mue peu à peu en Cerbère. Je me souviendrais toujours de cette scène où le petit Miles déclame un magnifique poème qui pourrait être de Keats, appelant à lui l'enfer dévoreur d'innocence. Comme le papillon qui exulte auprès de la flamme chaude et brillante qui l'a attiré et le consumera. Les innocents est un pur chef-d'oeuvre A ne manquer d'autant moins qu'il est fort rare. JPO.
Excellent film en noir et blanc, très bonne interprétation de miss Kerr. De bons frissons ressentis à certains moments. Pour les amateurs, l'acteur Martin Stephens a également joué dans le long métrage "Le village des damnés", du très lourd également que je vous conseille...
Note : 17/20
Sans trop raffoler de "l'épouvante non comique" comme genre au cinéma, je salue ce film qui prend aux cheveux par sa savante alchimie dès le début (bien aimé comment la "Century Fox" est carrément incorporée à la présentation du générique) pour conduire vers une douce pétoche. Un château aux... 134 fenêtres, oiseaux qui pépient, murmures des grands jardins à plan d'eau. On est moitié en terrain familier, moitié en zone à turbulences... Enfants espiègles ou farfadets... Pourtant de quoi faire des brassées de roses, fleurs rassurantes. On cause et on boit le thé aussi. Le personnel semble en savoir long sur les interférences, il existe un secret et qui sent un peu le soufre... Bruissements d'herbe, pigeons roucoulants dans un donjon menaçant de sa hauteur... La photo en noir et blanc est d'une limpidité irréprochable (jeu très fin de Deborah Kerr) : Miss Giddens, la nouvelle venue, a-t-elle bien toute sa tête ?... D'abord, dehors, ça semblait peu de chose, comparé au dédale de pièces où il faut jouer à cache-cache, avec ce contraste entre clarté et obscurité... Interprétation toute en retenue vers un climat oppressant. Des effets spéciaux de bouts de chandelles vacillantes, mais beaucoup d'effet justement ! Une comptine virant à la litanie rappelle la bizarrerie si jamais on l'oubliait. Echos et soupirs des lieux hantés ou psychose contagieuse... A-t-elle vu ? Ont-elles vu ou cru voir ?... Ces deux enfants sont-ils des monstres ? Vaut le détour une bonne fois, dépaysement garanti mais gare aux cauchemars !
Bibliographie