pour la musique, la défense du peuple tzigane en général, bien davantage que pour la forme, ça m'a gênée qu'il n'y ait que le regard d'un ado sur cette communauté (y compris ce vieil Isidore, dur à l'alcool, gueulard et encore vert). Constat aussi que Gatlif réutilise les mêmes ficelles, ce qui fait qu'en suivant Gadjo Dilo en vidéo-cassette (novembre 2007), je pensais à "Vengo" et "Transylvania". En souhaitant que "Latcho Drom", restant à découvrir, offre un angle supplémentaire à celui de l'errance avec grands numéros musicaux et danses endiablées, très bien exécutés mais un peu justes dès lors qu'il n'y a pas plus à se mettre sous la dent. Note discordante de taille, ici, Romain Duris avec son rire niais s'amusant à faire répéter "Nique ta mère" au vieux patriarche du coin ! Franchement, il a fait mieux depuis... Par ailleurs, l'ambiance de ce coin de Roumanie est déjà rude naturellement, chaotique, point n'était besoin d'insister à ce point sur la formulation verbale du désir ... Ce cinéaste semble posséder une facette énergique, émouvante, ce désir de fraternité, qui permet des moments d'intense beauté, et puis une autre facette brouillonne, tonitruante, ce regard "éternellement jeune" sympa mais un peu lourd, étroit, qui vient gâcher l'ensemble, observation toute personnelle !