Magnifique production de 1996 sortie en France en 1998 et projetée au Festival Espagnol nantais de 2012. David Trueba ferait d'abord penser à Woody Allen dans ses hommages appuyés à la France. De ferventes démonstrations et une ironie grivoise typiques d'une adolescence qui a beaucoup gambergé. Attention, on embarque vers plaisant, grisant même. Les parents partent une semaine en laissant pépé au fiston, tout s'annonce bien des deux côtés... Soudain, incroyable, on tombe de très haut avec cette nouvelle qui donne pleinement son sens à l'innocente chansonnette de Trénet de départ... Par miracle, ou au contraire proportionnellement au choc, la survie prend le dessus. Le tempérament encore plus intériorisé qu'avant le drame de Tristan (Fernando Ramallo) fait merveille auprès des autres si répandus, ce vieux bougon et ses chères lentilles... Les demoiselles redoublent de soins, chacune dévoilant des secrets parfois originaux (l'amour du frère !). Reste cette peste de cousine, une ex strip-teaseuse de village. C'est un film tendre qui a l'énergie du désespoir. Nombre de spectateurs se reverront adolescents, tout est fait pour et ne saurait vieillir, boosté par cet événement gravissime qui oblige tous les personnages à se surpasser... Sexe et sentiment alternent, avec toujours toutes prêtes les bouées de secours. Alerte, merveilleux de fraîcheur à l'image, émaillé de bout en bout de surprises et de gags, il rend également nostalgique de l'avant 2000.