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LE FEU FOLLET-1963-
Nationalité : France
Durée : 1h46
Date de sortie en France : 15/10/1963
Themes
Suicide
- cinéma français -
Alcoolisme et autres beuveries
- cinéma français -
Réalisation : Louis MALLE
Assistance à la Réalisation : Volker SCHLÖNDORFF
Scénario : Louis MALLE
Inspiration : D'après le roman éponyme de Pierre DRIEU LA ROCHELLE
Prise de vues : Ghislain CLOQUET
Musique : Erik SATIE
Décors : Bernard EVEIN
Distributeur : Paris - Lux
Visa d'exp. : 27531
Résumé
Un jeune homme ayant sombré dans l'alcoolisme, décide de se suicider après une cure de désintoxication. Tout lui semble désormais futile, vain et mensonger.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Un film élégant et de surcroît habilement construit. On ne peut s'empêcher d'entrer dans les arcanes du jeu. L'oeuvre repose entièrement sur les épaules de Maurice Ronet, prodigieux interprète que l'on retrouve avec émotion dans une des réalisations les plus abouties de l'inégal et souvent décevant Louis Malle.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Le "feu follet" est un constat sur le refus de s’assumer dans un monde responsable. Un regard vide, indifférent, offert par un détaché en cure de désintoxication, cible ceux que l’on entend plus, que l’on ne voit, plus malgré quelques bons conseils rationnels sur les devoirs de l’existence.Certains vous tendent la perche, mais celle-ci est méprisée par un homme décidé à s’éjecter d’un contexte refusé en quarante huit heures d’errances parisiennes, s’achevant sur un nombre fatidique, choisi où tout s’éteint.Des mains rivées à un corps sans énergie exécutent des mouvements, déplacent des objets sans pour cela respecter la lucidité d’une logique.Alain Leroy délimite le pouvoir d’une décision en caressant les contours métalliques d’une délivrance. Le monde n’est plus perçu, les séquelles de l’alcool, ajoutées à une paresse existentielle, ont crées des sillons irréversibles.Dans un contexte de départ thématique un homme sans but, s’asperge jusqu'à plus soif d’un vice préalablement endormi, la dernière perception d’une fête incessante réveillant pour quelques moments les sens d’un indifférent.Ce film pour public très averti, tissé dans un leitmotiv musical satien, déprimant à souhait, est désorientant, décalé, au delà de tout normalisme nécessaire, entretenant par un équilibre salutaire trente glorieuses, toiles de fonds accompagnatrices d'un personnage refusant de s'intégrer à la prospérité d'une époque.Alain Leroy frappé d’une mélancolie tenace ne voit que ce qu’il ne désire, que voir condamnant ainsi toute thérapie victorieuse.Diminué par son propre mal, déconnecté des responsabilités par un coté jouissif inassouvi, sa descente aux enfers s’effectue dans un état second fait de rencontres éphémères dans un parisianisme sans âme.Un inéluctable processus transactionnel sans intérêt tire vers le bas un être vaniteux, ventilant de son esprit des choses simples, synonymes malgré leurs absences de lumières d’une continuité.
Bibliographie