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Durée : 1h57
Date de sortie en France : 05/10/1960
Inspiration
:
D'après le roman éponyme de Mori OGAI
Distributeur : films sans frontières
Visa d'exp. : 24043
Résumé
Dans le Japon féodal du 11ème siècle, le libéral et tolérant gouverneur Masauji Taira est forcé de partir en exil à cause de sa trop grande mansuétude face aux agitations paysannes. Son épouse Tamaki et ses deux enfants Anju et Zuschio s'en vont quelques jours plus tard, pour le rejoindre. En route, ils sont manipulés par une fausse prêtresse qui les livre sans aucun scrupule à des bandits de grands chemins. Alors que la mère est emmenée sur l'île de Sato, pour devenir une courtisane, les mômes sont vendus comme esclaves au brutal intendant Sansho qui exploite éhontement une soumise populace locale composée essentiellement de gens kidnappés pour faire prospérer son vaste domaine. Dix ans plus tard, pris discrètement en protection par le dénommé Taro, propre fils du cruel potentat, qui leur a donné le nom de Mutzu (pour le garçon) et Shinobu (pour la fille) le frère et la soeur ne vivent plus de la même manière leur malheur. Elle, reste profondément traumatisée de l'absence de sa mère qu'une vague chanson fredonnée par une nouvelle arrivante, rappelle cruellement. Lui, est devenu un zélé adjoint de Sansho, n'hésitant pas à marquer au fer rouge, un vieux fuyard. Pendant ce temps, Tamaki, devenue Nakagimi, se fera couper un tendon en guise de châtiment, lors d'une énième tentative pour quitter l'île. Pourtant, un beau jour, les deux décident de s'enfuir lors du transfert d'une moribonde sur le flanc d'une montagne pour mourir. L'évasion réussit parfaitement pour Zushio, grâce au sacrifice de sa soeur qui finira par se suicider, en se noyant dans un lac. Grâce à l'aide fortuite de Taro, devenu grand prêtre d'un temple, il parvient à rencontrer le Premier Ministre à Kyoto, faire reconnaître ses origines et ainsi être nommé gouverneur de la province de Tango sous le nom de Taïra Masamichi. Retrouver sa soeur et sa mère sera pour lui désormais l'unique souci.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Une oeuvre grave et limpide, d'un tranquille désespoir omniprésent et incontournable, dressant avec forte maîtrise et âcre lucidité un tableau sans concession de la féodalité nippone, et pourtant baignée malgré tout d'un profond humanisme intemporel, avec en exergue, un précepte simple et lumineux, mâtiné de philosophie zen : "Sois dur pour toi-même et généreux pour les autres".