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UN COUPLE-1960-
Nationalité : France
Durée : 1h25
Date de sortie en France : 08/01/1960
Themes
Réalisation : Jean-Pierre MOCKY
Assistance à la Réalisation : Luc ANDRIEUX
Prise de vues : Eugen SCHÜFFTAN
Musique : Alain ROMANS
Montage : Boris LEWIN
Nota
L'excellent acteur principal (Jean Kosta) fut choisi par Jean-Pierre Mocky, après avoir fait passé dans la presse un portrait-robot du futur partenaire qu'il envisageait pour Juliette Mayniel
Distributeur : M. Films
Visa d'exp. : 22710
Résumé
Je t'aime, je te quitte ...
Décorateur dans une fabrique de jouets dirigée par l'inénarrable Francis Blanche (une étonnante composition de ce dernier en graveleux personnage insidieusement lubrique) Pierre est marié depuis trois ans avec sa compagne Anne qui travaille à mi-temps chez sa frangine. Un couple jeune, apparemment sans histoires et sans problèmes, ni dans leurs relations affectives ni dans leur parfaite aisance matérielle. Et pourtant une lancinante observation taraude notre époux depuis quelques temps : pour quelle(s) obscure(s) raison(s) leur proximité amoureuse n'est-elle plus pareille, plus aussi intense qu'au début de leur liaison ? De questionnements en doutes, d'hésitations en tentations, le couple va finalement se déliter stupidement, et s'inscrire dans une inévitable et médiocre séparation, peut-être prévisible.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 14/20
Seconde réalisation de Jean-Pierre Mocky, qui a déjà une belle carrière d'acteur derrière lui, cette oeuvre reste à part dans la foutraque filmographie de l'incontournable réalisateur. Même si l'acidité critique et la diatribe sociale sont déjà présentes, avec une joyeuse et grinçante constance, la gravité du sujet et l'orientation intimiste du scénario se révèlent comme une saillie unique, introuvable dans les ubuesques mises en scène ultérieures de notre bienvenu cinéaste divinement bordélique.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Inexplicablement passé à la trappe, ce film de Jean-Pïerre Mocky a pourtant de la valeur et tout d’abord une belle histoire de départ, puisque pour recruter ses personnages centraux, le réalisateur eut l’étonnante idée de joindre à la presse des portraits-robot. C’est ainsi que furent embrigadés l’oubliée Juliette Mayniel (vue dans Les Cousins de Claude Chabrol) un ...peintre en bâtiment, qui malgré de fort belles dispositions, se limita à cette seule expérience au cinéma. Regardez-le bien, car il vaut largement certains de ses comparses d’alors! Si quelqu’un a du neuf, d’ailleurs...Dans cette étude de moeurs qui évoque la viabilité d’un couple, chacun, y compris dans notre monde de brutes actuel, se sentira à un moment concerné. C’est tantôt déroutant, tantôt troublant, mais il en reste heureusement un zeste d’optimisme. Un film scénarisé par Raymond Queneau (Zazie dans le métro) et qui fut soutenu par plusieurs intellectuels, tel Jean Cocteau qui avait dit de lui: "il est dérangeant parce qu’il est un miroir pour chacun d’entre nous". Certes à un moment, on peut regretter que ce couple s’évade si longuement en campagne pour tenter de régler ses comptes, mais on appréciera un ensemble au ton plutôt inhabituel pour l’époque. Nous sommes en 1960, la Nouvelle Vague est palpable, et on peut se demander, en voyant son deuxième film après Les Dragueurs, pourquoi Mocky n’a jamais été cité comme l’un de ses investigateurs. Par ailleurs, on sourira dès l’entame – et d’une intro mémorablement drôle – en constatant que ce film fut interdit par la censure aux moins de 18 ans, même si l’on ne tombe même pas une fois sur le moindre bout de sein. Sans doute parce qu’un couple qui se brise après trois ans pour des motifs surtout sexuels, même suggérés (on disait simplement "physiques" à l’époque), ça n’était pas tout à fait montrable à la jeunesse d’alors. Nouvelle Vague oui, mais Mai 68 semble encore assez lointain!Dommage vraiment, que les télés l’aient dénigré par la suite, car ce film mérite autant le détour que certaines pantalonnades multi diffusées. Heureusement qu’il reste le DVD!
Bibliographie