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L'ANGUILLE-1997-
Nationalité : Japon
Titre VO : Unagi
Durée : 1h57
Date de sortie en France : 01/10/1997
Themes
Suicide
- cinéma japonais -
Réalisation : Shôhei IMAMURA
Prise de vues : Shigeru KOMATSUBARA
Musique : Shinichiro IKEBE
Autres Récompenses
- Meilleur acteur, réalisateur, acteur de complément (Award of the Japanese Academy) 1998
- Blue Ribbon Shou 1998
- Hochi Eiga Shou 1997
- Kinema Junpo Shou 1998
- Mainichi Eiga Concours 1998
Distributeur : Films Sans Frontières
Visa d'exp. : 92472
Résumé
Après huit années passées en prison pour le meurtre de son épouse qu'il surprit une nuit, "alanguie" dans les bras de son amant, Takuro Yamashita, désormais en liberté conditionnelle, s'installe dans une friche industrielle, non loin de Tokyo, où il ouvre un salon de coiffure, qu'il retape de ses propres mains. Solitaire et reclus dans son traumatisant passé, il n'a de seul confident qu'une anguille, apprivoisée lors de son séjour derrière les barreaux. Un jour, il sauve d'une tentative de suicide, une jeune femme, prénommée Keiko, qui va devenir son assistante dans le salon de coiffure.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Réalisé à l'aube de ses 70 ans par le vétéran Imamura toujours aussi novateur et précieux, une oeuvre espiègle et alerte, d'une incroyable jeunesse cinématographique qui peut certes dérouter par sa tonalité vagabonde, libertaire et polysémique.
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Critiques - Commentaires Public
Note : 16/20
Adapté d'une nouvelle et somptueusement mis en scène. Le Japon rural, avec cette nonchalance entre occupations terre-à-terre aux côtés d'une épouse et la pêche réservée aux hommes, de jour ou de nuit, rite immuable. L'eau toujours toute proche agirait-elle en purificatrice ?... Ce jeune égaré tue sa femme par coup de sang et se livre tout de suite après aux autorités (en fredonnant sur le trajet !) dans une logique qu'on doit payer pour ses bêtises, en porter le poids afin de renaître en s'aidant comme on peut, au besoin d'une anguille, comme un estropié d'une béquille. Tout au long du voyage - on s'évade très loin avec ce virtuose de la caméra - la question demeure : qui donc a écrit la lettre anonyme qui fit tout basculer ?... C'est POETIQUE (le symbole du poisson dans l'eau, celui d'un enfant à naître), COMIQUE (pas de l'oie des prisonniers, flamenco en territoire japonais, cérémonial du casse-croûte salué par un crapaud espiègle, tandis que le bonze avec son visage d'otarie affiche une bonhomie désopilante). C'est ESTHETIQUE, je pense au petit seau rose fluo assorti aux fleurettes, à la jeune suicidaire allongée dans l'herbe verte de verte, à ses pieds quand elle bondit de sa bicyclette, ou encore à l'ambiance du salon avec le petit garçon qui s'éclate...). Il y a aussi de la profondeur : l'indice PSYCHOLOGIQUE (mère dérangée) justifie bien le désespoir qui peut s'insinuer dans une jeune tête... Avec tout ça, c'est TERRIFIANT : la colère contre lui-même de cet incorrigible impulsif, et puis ces déchaînements de violence physique, celle du début, et les autres, collectives ! Atmosphère pittoresque dans cette reconversion de coiffeur assisté, et une forme d'oxygène inattendue sur la fin ! Déroutant mais délicieux.
Bibliographie