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LE SOLEIL DANS LE FILET-1962-
Nationalité : Tchécoslovaquie
Titre VO : Slnko v sieti
Durée : 1h40
Genre : COMÉDIE
Réalisation : Stefan UHER
Scénario : Alfonz BEDNÁR
Prise de vues : Stanislav SZOMOLANYI
Musique : Ilja ZELJENKA
Distributeur : Malavida
Résumé
Etudiant à Bratislava, le sympathique et décontracté Oldrich Fajtak, surnommé "Fajolo" par sa petite amie Bela, a l'habitude de passer bien des moments avec elle, sur le toit de leur immeuble, à babiller et bronzer, en toute insouciance et complicité adolescentes. Le garçon, plutôt distant avec ses parents, un couple quelconque dans la norme du parti et de ses obligations, trouve son bonheur dans les multiples clichés de mains qu'il photographie à chaque occasion, avec une tranquille et persévérante opiniâtreté quasi obsessionnelle, ou bien s'évade et s'oublie aux sons et à l'écoute de son inséparable transistor, toujours collé à l'oreille. Pour sa copine, l'atmosphère familiale n'est guère meilleure, entre un père stupidement odieux, une mère aveugle et suicidaire et un frangin encore petit, le vide de son existence se fait aussi cruellement sentir. L'été arrive et après une nouvelle dispute un peu plus sérieuse, suivie d'une brouille, le garçon, contraint par son paternel, s'engage comme "volontaire" pour faire les moissons à Melenany où il fera la connaissance de la pulpeuse Jana et du grand-père de son ancienne copine dont il se languit éperdument. Pendant ce temps, Bela, peu farouche et bien légère, est sortie avec Peto, un copain de notre "héros", investissant un ponton sur le Danube qui appartient à un vieux couple de pêcheurs, que Fajolo avait rencontré quelques jours avant son départ estival et campagnard. Désormais rien ne sera plus comme avant, sur les chemins de l'âge adulte.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Sous une apparence de banale narration estivale évoquant l'émergence aux sentiments de deux adolescents, cette intéressante oeuvre slovaque draine en filigrane et mélancolie, un évident et constant désenchantement, humain, social et politique avec pourtant une étonnante absence d'amertume et de défaitisme. Entre une sévère critique des mirages du socialisme champêtre et ouvrier, un constat lucide et tenace de la médiocrité et de l'inconstance de bien des relations affectives, adultes et juvéniles, sur fond d'illusions et de mensonges permanents, menaçants et narquois comme un sournois filet au-dessus de nous, un soleil trompeur dans le filet.
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Bibliographie