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LES OISEAUX LES ORPHELINS ET LES FOUS-1969-
Nationalités : France / Tchécoslovaquie
Titre VO : Vtackovia siroty a blazni
Durée : 1h18
Date de sortie en France : 19/06/1974
Réalisation : Juraj JAKUBISKO
Prise de vues : Igor LUTHER
Musique : Zdenek LISKA
Distributeur : Malavida
Résumé
Seule la folie garantit que tu ne seras pas malheureux...
Orphelins de l'existence, Yorick, Andrej et Marta ont décidé d'un commun accord de vivre un quotidien débridé, pour survivre à leur manière, à un monde perçu désormais comme infiniment terne et triste. Vivant dans une maison résolument délabrée et fantasque, avec une sorte de faux curé qui officie comme concierge, nos trois hurluberlus, entourés d'oiseaux multiples, pigeons et perruches en pagaille (qui sont pour eux les âmes des morts) s'ingénient à faire de chacune de leurs journées et de tous leurs périples aux alentours, de faramineuses fêtes spontanées où l'enchantement de la folie se dispute avec la spontanéité de l'imagination, où une voiture à deux volants peut côtoyer, en toute logique pataphysique, un étonnant piano à six mains. Que ce soit en costume de marin ou en arrogante tenue de général, tête rasée pour narguer les lentes et les poux, ou habillé de pellicule, dans leur facétieux capharnaüm ou dans les rues de la capitale en plein tournage d'un film de guerre, chacun essaye de faire barrage à la médiocrité du conformisme, à l'immobilisme d'une existence sclérosée. Et lorsque Martha se retrouve enceinte d'Andrej, que le trio se disloque inexorablement dans la banalité du couple, meurtre et suicide seront de la dernière fête.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 14/20
Sur fond de fable baroque et de constante critique du régime politique de l'époque, Juraj Jakubisko affirmit sa position à part dans la constellation des cinéastes tchèques et plus spécifiquement slovaques du printemps de Prague. Et si l'oeuvre fourmille de trouvailles surréalistes et drôles, de superbes pataquès en dérives farfelues, on ne s'empêcher de voir, derrière le masque de l'hilarité et de la fantaisie forcenées, un profond désespoir existentiel, une indéniable déchirure de l'âme et du quotidien.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 13/20
Il s'agit donc d'un contournement des atrocités totalitaires. Et non un tour chez les détraqués de la part d'un petit-bourgeois. La fiesta de début se change vite en cauchemar pourtant. A cause de la schizophrénie d'ensemble, on commence à traîner la patte, comme infiltré chez des drogués en phase aiguë (pas loin des débordements de "Singapore Sling", autre pépite qui laisse partagé). A partir de la confidence de la petite fille, ça frise l'insupportable. C'est pourtant toujours bien troussé à l'image, ludique, poétique, assez pour qu'on désire connaître l'issue. Le fait est que ce déballage sophistiqué de l'humain bestial avant tout vaut surtout pour son apocalyptique conclusion (épouvante et fascination en même temps. Jusqu'à y revenir plusieurs fois grâce au dvd !). Renvoyant au titre, l'envol d'oiseau au bout du supplice est un morceau de roi ! Le réalisateur soucieux d'évacuer son lancinant mal-être aurait sans doute gagné à un peu moins déjanter avant ou alors à y mettre plus de fond. J'avoue avoir admis les montées en puissance et en général zappé aux moments trop "barrés"
Bibliographie