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LA VIE DE JÉSUS-1997-
Nationalité : France
Durée : 1h36
Date de sortie en France : 04/06/1997
Genre : DRAME
Themes
Racisme
- cinéma français -
Sida
- cinéma français -
Obésité
- cinéma français -
Réalisation : Bruno DUMONT
Scénario : Bruno DUMONT
Prise de vues : Philippe VAN LEEUW
Musique : Richard CUVILLIER
Produit par Jean Brehat et Rachid BOUCHAREB
Récompenses
- Prix Jean Vigo 1997
- Prix Spécial Caméra d'Or, Cannes 97
- Prix Michel Simon 1998 pour Marjorie Cottreel
Distributeur : Tadrart Films
Visa d'exp. : 97727
Résumé
Bailleul, petite ville du Nord. Freddy, adolescent au chômage, aux subites crises d'épilepsie, traîne son ennui avec quatre autres copains, aussi largués que lui, Miche, Gege, Robert et Quin qu'il tente d'oublier dans d'incessantes ballades en mobylette, seul ou en groupe. Lorsque son grand amour, la belle Marie se laisse courtiser par un garçon de son âge, Kader, d'origine maghrébine, la déception, alimentée par une haine et un racisme primaires, mènera au fatal drame du fait divers.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Une première oeuvre étonnante de maîtrise, d'efficacité et de simplicité.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Je vous précise qu'effectivement les jeunes interprètes du film ne sont pas des acteurs, mais ont été recrutés par le biais du service "chômage" de la mairie du lieu .....
Margotte
Si l'une des qualités du cinéma est de nous faire rêver, le mérite essentiel de "La vie de Jésus" serait plutôt de nous rappeler de quoi le monde est fait, dans toute sa médiocrité et sa crudité. Freddy, entouré d'une bande d'amis dont la seule occupation est la ballade en mob, vit bel et bien dans le même monde que le notre. On aurait tendance à l'oublier. Horizon bouché par le chômage et l'ennui, incapacité au dialogue faute d'une éducation suffisante, télévision pour tout univers culturel, tout cela est à vomir. Alors quand le crime raciste arrive, mêlé de rancœurs passionnelles, que penser de Freddy ? Victime d'une société qui le dépasse, ou coupable ? Coupable de bestialité avec la seule personne qui semble lui prêter un peu d'amour, coupable de laisser l'instinct l'emporter sur la raison... Le film décrit admirablement cette ambiance glauque et étouffante de mois d'août dans le trou du cul de la France, où l'inaction imprime aux corps des attitudes molles, laides. La manière qu'a Freddy de faire l'amour est à l'image du personnage : brutale, sans dialogue, sans esprit. Rarement des personnages aussi navrants auront réussi à captiver mon attention à ce point. Belle chronique, enfin, du racisme ordinaire : on pressent que le genre de population décrite ici serait l'électorat favori des Le Pen et autres De Villiers. Très beau film, à voir absolument quand on veut savoir ce qui se passe à quelques kilomètres des grandes villes. A noter que l'interprétation de Freddy et de ses potes est tellement criante de vérité qu'on se demande s'il s'agit là d'acteurs ou de jeunes paumés tirés pour l'occasion d'un village ou d'une petite ville. Par contre, le rapport entre le film et le titre ne me saute pas aux yeux, même si on peut voir quelques métaphores possibles entre le comportement de Freddy et ce que fut la vie du Christ.
Si l'une des qualités du cinéma est de nous faire rêver, le mérite essentiel de "La vie de Jésus" serait plutôt de nous rappeler de quoi le monde est fait, dans toute sa médiocrité et sa crudité. Freddy, entouré d'une bande d'amis dont la seule occupation est la ballade en mob, vit bel et bien dans le même monde que le notre. On aurait tendance à l'oublier. Horizon bouché par le chômage et l'ennui, incapacité au dialogue faute d'une éducation suffisante, télévision pour tout univers culturel, tout cela est à vomir. Alors quand le crime raciste arrive, mêlé de rancœurs passionnelles, que penser de Freddy ? Victime d'une société qui le dépasse, ou coupable ? Coupable de bestialité avec la seule personne qui semble lui prêter un peu d'amour, coupable de laisser l'instinct l'emporter sur la raison... Le film décrit admirablement cette ambiance glauque et étouffante de mois d'août dans le trou du cul de la France, où l'inaction imprime aux corps des attitudes molles, laides. La manière qu'a Freddy de faire l'amour est à l'image du personnage : brutale, sans dialogue, sans esprit. Rarement des personnages aussi navrants auront réussi à captiver mon attention à ce point. Belle chronique, enfin, du racisme ordinaire : on pressent que le genre de population décrite ici serait l'électorat favori des Le Pen et autres De Villiers. Très beau film, à voir absolument quand on veut savoir ce qui se passe à quelques kilomètres des grandes villes. A noter que l'interprétation de Freddy et de ses potes est tellement criante de vérité qu'on se demande s'il s'agit là d'acteurs ou de jeunes paumés tirés pour l'occasion d'un village ou d'une petite ville. Par contre, le rapport entre le film et le titre ne me saute pas aux yeux, même si on peut voir quelques métaphores possibles entre le comportement de Freddy et ce que fut la vie du Christ.
Bibliographie