Faut-il une guerre pour voir un paroxysme s’exprimer ? Le pire, c’est quand tout va bien. Les cœurs s’éteignent dans la routine du quotidien où il ne se passe plus rien, les passions, depuis longtemps consommées, ne sont plus qu’un lointain souvenir.N’est-il pas salutaire d’être soudainement fragilisé, d’avoir peur de tout perdre, de combattre afin de conserver le bien le plus cher au monde.Lucie, projetée en pleine guerre, lutte sur deux fronts, La résistance et la sauvegarde de son couple.La résistance, ce sont des amis sûrs, déterminés à chasser l’arrogance de l’occupant piétinant un patrimoine, ces hommes luttent afin de récupérer leurs libertés de citoyens, en encadrant à la perfection Lucie, femme aimante et aimée de Raymond son mari, arrêté puis anéanti physiquement par la question.L’imagination déployée par Lucie et son groupe afin de récupérer Raymond est d'une détermination presque surnaturelle.A travers la résistance, un macrocosme responsable se déploie sur un terrain dessinant en parallèle un microcosme nommé amour et amitié, envers un homme dans la peine, que l’on désire absolument sauver, tout en exécutant un engagement de base.Le respect de l'homme et de la mission.C’est le cœur qui parle à travers un groupe soudé devant l’épreuve de l’occupation qu’il faut combattre tout en vivant une vie sentimentale, Lucie se bat et aime. Deux ingrédients indispensables montrant que l’on existe.Claude Berri réalise un film sobre, exemplaire, la minutieuse reconstitution historique est un respect offert à l’histoire de ces hommes et de ces femmes investis, afin qu’un pays dans la tourmente retrouve une identité perdue.