inconnu(e)
Laurel et Hardy au Far West est mon film comique préféré. Il y a quelque chose de rare dans ce film : une transparence et une naïveté, cela en fait une œuvre universelle et atemporel. La transparence dans une œuvre littéraire, cinématographique, musicale ou picturale est une indication sans faille d'une œuvre importante. Elle règne dans beaucoup de films avec Laurel et Hardy. Mais avec Laurel et Hardy au Far West, la séquence musicale de la petite danse des deux compères est aussi forte, sinon plus, que la danse des petits pains de la Ruée vers l'Or de Charlie Chaplin. Et la séquence avec Laurel et Hardy avec l'âne est une merveille que je ne me lasse pas de regarder. J'ai découvert cet extrait avec l'âne, en muet, du temps des petites cinémathèques en film de 8 mm, lorsque la télévision était encore balbutiante. Muet ou sonore, cet extrait était tout autant jubilatoire. Il faut garder son âme d'enfant pour apprécier pleinement ce chef-d'œuvre, faire abstraction de notre époque où il y a trop de tout, et s'installer devant l'écran avec une sorte de religiosité, comme quand on va faire une chose importante dans sa vie. Et puis, quel plaisir de revoir James Finlayson, le petit grincheux à la moustache.