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LE CUIRASSE POTEMKINE-1925-
Film Muet
Nationalité : Union Soviétique
Titre VO : Bronenosets Potemkin
Durée : 1h10
Affiche du film d'origine allemande
Réalisation : Sergei M. EISENSTEIN
Prise de vues : Eduard TISSE
Sonorisation de la version de 1976 : Nikolai KRIOUKOV
Résumé
En 1905, dans le puissant port d'Odessa, les marins du cuirassé le plus important de la flotte russe se révoltent contre leurs conditions de vie quotidienne. Un quartier de viande avariée déclenchera la mutinerie qui sera soutenue par la population du port. Mais l'armée tsariste n'hésitera pas à mitrailler la foule.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Une épopée glorieuse, d'une émotion souvent viscérale. Le rythme est haletant, les images saisissantes. Le film marque une date dans l'histoire du cinéma soviétique et international. Incontournable et signifiant.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Depuis le temps que je m'intéresse au cinéma, il était plus que temps que je voie ce chef-d'oeuvre incontesté du montage. En effet, le montage, et le cadrage aussi, d'ailleurs, sont géniaux, inventifs, excellents. La grande invention d'Eisenstein est ce qu'il appelle le "montage par attractions", c'est-à-dire l'utilisation de la valeur symbolique des images, et de leur confrontation avec les autres (j'espère ne pas me tromper). Personnellement, je trouve que la maîtrise du montage classique dans ce film est beaucoup plus frappante : l'enchaînement des images est tout simplement magnifique.En voyant ce film, j'ai eu l'impression que S. M. Eisenstein était en quelque sorte un précurseur du cinéma contemporain. Exemple : les personnages principaux sont très souvent filmés sous deux angles différents, et les deux alternent, ce qui paraît relativement moderne quand on le voit. Autre exemple : on trouve une grande variété dans les valeurs de plan, du plan d'ensemble (les mouvements de foules) au gros plan (les visages ensanglantés).Mais mis à part ces qualités incontestables, un défaut existe. Beaucoup de séquences sont trop longues et répétitives, surtout celles d'attaque et de révolte. Dommage, car c'est le seul bémol...
Une des oeuvres les plus intouchables de l'histoire du cinéma, le Potemkine d'Eisenstein, oeuvre admirable, contient cependant quelques erreurs de raccord, imputables tant à Eisenstein et à sa monteuse qu'au chef-opérateur Tisse. Ainsi, dans la fameuse séquence des escaliers, un contre-champ insistant jette l'ombre du personnage contre le HAUT des marches, alors que dans tous les autres plans (notamment latéraux) lançaient leurs ombres vers le BAS. Ou est donc le soleil par rapport à l'escalier ? Par ailleurs, lorsque la mère à l'enfant (pas celle à la voiturette), ayant descendu quelques marches alors que son petit a été abattu, lorsqu'elle s'aperçoit de la disparition du petit à ses cotés, elle remonte l'escalier à contre-courant et, loue le montage alterné revient sur elle, elle revient sur le petit par le HAUT et non, comme le voudrait la logique (et la construction eisensteinienne ne se veut-elle pas rationnelle, "intellectuelle" ? ), par le BAS. Ces remarques, tout en soulignant quelques "Schoenheitsfehler" comme dit si bien la langue allemande, ne sont pas pour retirer le moindre iota a mon admiration pour ce grand film.
Bibliographie