Le synopsis annonce une intrusion dans les dessous d'une ville défigurée. On se dit que le vieux beau qui fricote et traficote (Burt Lancaster) croisant la jeune paumée qui frime sur la bonne vieille France (Susan Sarandon) va barber, les seventies ayant mordu la poussière... Or, miracle, une fois dépassé l'hommage douteux, les détails en terre dénaturée s'avèrent croustillants, quoique parfois lents à se déployer. N'empêche, démangent l'envie de se masser les pieds, d'observer avant d'engager sa curiosité sans possibilité de repli, de puiser chez l'individu lambda le plus déchu, le plus malmené, l'adaptabilité qui sauve de la déchéance. Enfin, tant que peut se projeter une vie rêvée ailleurs dans ses conversations. Surtout bien se positionner sinon... Le film s'en tiendrait au bercement d'illusions seventies foudroyé par la délinquance prédatrice si le bonus n'invitait à regarder à la loupe Atlantic City (personnage central), ce prototype urbain qui, depuis, semble répandu comme traînée de poudre. Il serait parti d'un projet de loi d'abord rejeté, puis approuvé six ans plus tard... Resorts International en aurait émergé en 1978, premier Casino de l'ex-station thermale suivi d'autres industries à ras de plage qui ramenèrent le tourisme, ce magma avide de tous les jeux possibles.