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VISIBLEMENT JE VOUS AIME-1995-
Nationalité : France
Durée : 1h40
Date de sortie en France : 17/01/1996
Genre : DRAME
Themes
Délinquance
- cinéma français -
Chômage
- cinéma français -
Distributeur : Pyramide
Visa d'exp. : 81275
Résumé
Denis, un jeune délinquant, choisit de partir au Coral, "lieu de vie" pour autistes et psychotiques, plutôt que de séjourner une fois de plus dans une geôle, en prison. Il n'est guère enchanté par la perspective de rester auprès de malades et commence par se rebeller fortement. Pourtant, peu à peu, il va apprendre à comprendre et respecter ceux dont il partage en fait le quotidien. Il se sentira bientôt adopté et participera sérieusement aux diverses activités quotidiennes de la petite communauté.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Tourné exclusivement en caméra vidéo, par un spécialiste du documentaire sociologique, un premier film de fiction réussi et fort poignant.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
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"Visiblement je vous aime" est-il un portrait fidèle du "Coral" de la région de Nîmes? Si oui, il y a de quoi s'inquiéter sur les capacités de Claude, ce patriarche qui se croit doté de la science infuse, et qui passe le plus clair de son temps à engueuler ses pensionnaires, visiblement fatigué d'être au milieu d'une bande de cinglés... "Laissons les petits débiles batifoler entre eux et ça devrait s'arranger tout seul... Et quand ils font des conneries, crions-leur dessus comme sur n'importe quel gosse et ils comprendront". Tel semble être le "message" de ce truc visiblement filmé dans une vidéo typiquement "Marc Dorcel" qui ajoute à la nullité de l'ensemble. La conclusion est pire et souligne l'effarante bêtise du propos : un délinquant dans notre beau Coral, ça va, mais deux, bonjour les dégâts. Denis finit par comprendre qu'il est d'une "race à part", de "ceux qui font le bien", contrairement aux deux autres délinquants juvéniles qui ont le tort de ne pas apprécier dans l'instant le merveilleux centre aéré de Maître Claude... un seul intérêt, cependant : la plastique appétissante de Vanessa Guedj, la petite fille du "Grand chemin", qui depuis, en a fait, du chemin. ULRICKE PUTZDA.
Ce film est véritablement admirable. Déjà, le précédent film documentaire fiction de Jean-Marie CARRE, "Galère de femmes", qui parlait de la difficile réinsertion d'anciennes incarcérées est utilisé pour la force de son discours comme outil pédagogique à l'ENAP, l'Ecole Nationale d'Adminitration Pénitentiaire. J'espère vraiment que ce film servira dans un même but et plus large aussi pour atteindre la population des gens dits normaux qui se sont, eux, laisses aliéner par les préjugés sociaux, pour qu'enfin les asiles psychiatriques disparaissent et que les supposés fous soient intégrés dans la société car ce qu'ils ont à nous apporter et ce que nous apporte ce film, est un nouveau regard porte sur l'Autre et sur sa différence. Parce qu'enfin, ce que ces personnes nous apprennent (autistes, psychopathes et délinquants) c'est que la communication ne se limite pas et loin de là, à un discours articulé. La vie c'est aussi le regard de l'autre qui croit en soi, la tendresse, la présence, la foi en l'autre par delà ses défauts et ses faiblesses. Apprendre le langage de l'autre pour le toucher et l'aider... C'est juste ce que nous attendons d'autrui comme une évidence; n'est-il pas temps d'apprendre à vivre cette nouvelle approche ? L'empathie et la compassion ne sont elles pas les éléments définissant visiblement l'amour ?
Bibliographie