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LE BATEAU D'ÉMILE-1961-
Nationalité : France
Durée : 1h40
Date de sortie en France : 02/03/1962
Genre : DRAME
Theme
Héritages et testaments
- cinéma français -
Inspiration : D'après le roman Le bateau d'Émile de Georges SIMENON
Prise de vues : Robert JUILLARD
Musique : Jean PRODOMIDES
Distributeur : Cinedis
Visa d'exp. : 25001
Résumé
Le dénommé Charles-Edmond Larmentiel revient en France, après un long exil de quarante ans passé à Tahiti, pour se venger de sa famille et plus particulièrement de son frère François, un riche armateur rochelais, en léguant sa part d'héritage à un enfant naturel qu'il eut jadis avec une fille du port de La Rochelle. Ce fils se prénomme Emile, et est un pêcheur de haute lignée, joyeux vivant et grande gueule qui cohabite tranquillement avec une ancienne chanteuse de cabaret.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Des lointaines brumes du passé, nous revient le souvenir fugace et tenace d'une oeuvre hautement quelconque, boulevardière et banale où foisonnent les clichés habituels au genre et les stéréotypes les plus convenus, tout juste atténués par les maigres bons mots d'un laborieux Michel Audiard.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Quatre monstres sacrés et une apparition inattendue dans ce genre de film de la lumineuse Edith Scob ne sauvent pas un scénario dénué d'intêret et plus que médiocre.
inconnu(e)
Troublant. Alors que malgré son quatuor de vedettes, cette nouvelle de Georges Simenon fut perçue comme un relatif échec lors de sa sortie, nous la percevons aujourd’hui bien plus positivement. Bien sûr, ne nous leurrons pas, des faiblesses de rythme restent toujours très perceptibles, mais désormais, nous nous attarderions volontiers sur d’autres aspects. Par exemple, le jeu toujours si caractéristique de Michel Simon, le charisme du plus grand des Brasseur, Pierre, et les colères de Lino, qui forme ici un étonnant couple avec Annie Girardot. Ou bien encore, l’intérêt du lieu de l’action, le port de La Rochelle, qui sociologiquement, fait office de rappel des habitudes des marins français. Quant à l’histoire, une affaire d’héritage économico-familial, malgré un bon début, elle se voulait peut-être trop ambitieuse. Des scènes inégales se succédant, on saisit rapidement pourquoi il déçut en salles. Denys de la Pattelière (Le tatoué, Les Grandes familles, Un taxi pour Tobrouk) nous avait habitué à mieux. Mais nuançons toutefois : cela ne signifie pas que ce bateau d’Emile n’est pas regardable, loin de là. Avec un tel casting, on a ainsi évité son naufrage .
Note : 17/20
Boudé à sa sortie en 1961 ? Fichtre ! On peut cependant, en tous cas depuis ces années coincées, trouver un réel intérêt dans ce classique noir et blanc inspiré d'une nouvelle de Simenon. C'est assez bien envoyé, sur le ton de l'humour, on sent poindre la satire de moeurs gratinée (difficile de croire à un si mauvais accueil du public). Les dialogues de Michel Audiard sont d'une impertinence qui sied bien à ce genre d'ambiance portuaire, des "petites gens" avec, ça et là, des notables à l'affût... Grâce aux acteurs caricaturaux, on découvre le notariat, ses astuces... Un aperçu du climat des estaminets, aux brutes épaisses... On peut avoir une idée du patronat et ses employés du temps où le discours était roublard aussi, mais encore d'homme à homme... Le film s'ouvre sur Michel Simon en vieil indésirable de la famille, Pierre Brasseur officie, très grand seigneur (il s'exprime à la manière de notre Chirac à s'y méprendre). Ils sont suivis de Lino Ventura en parfait abruti, vite remis en place par la cinglante Annie Girardot à ses débuts (délicieuse de répartie, un cadeau pour elle que ce rôle de femme assumée !). Franchement, il faut avoir les lèvres gercées pour ne pas s'amuser de ces manigances qui tournent court... Emotion aussi quand une barque s'avance avec lenteur sur l'eau noire : la tendresse bourrue d'un couple, dans le genre inoxydable... S'il y a quelque exagération dans les scènes de beuveries et si l'issue tombe un peu à plat comparée au reste du film, c'est d'un anticonformisme hautement réconfortant en 2009 !