"Tenue de soirée" tient la route surtout dans une première partie amusante, envahie de bons mots, servant à éveiller la partie féminine d'un marginal colérique et délaissé, apaisé par les mots tendres d'un gros balourd, amoureux d'une copie insignifiante de son propre sexe. Soudainement courtisé, un profil quelconque, d'abord réticent, s'abandonne aux mains d'un amoureux persuasif, lui démontrant avec force qu'il existe, malgré un morphologie hors norme. Hymne à la marginalité et à la révélation d'une personnalité, cet opus décapant, essentiellement basé sur les différentes dérives d'un mal de vivre, managée par l'irrespect et l'ironie, dénonce l'effondrement d'une pensée traditionnaliste, vaincue par le nomadisme et un paraître sans âme.Boosté par la dérision, calciné par l'ennui, le nomade et le sédentaire n'ont plus que la perversité pour ressentir une modulation de fréquence en commun.Certainement plus un film d'auteur, qu'une vérité profonde.