Une chose insolite que ce Bad Boy Bubby... A condition de tout de suite se positionner dès le premier quart d'heure - entre gravité et hilarité, avec des oscillations - c'est certes d'un goût abrupt, mais sans choquer au-delà du supportable (j'ai eu peur au début avec le chat, cette mère dégoûtante, et le père de retour d'on ne sait où, leur grand coup de gueule donne le ton à adopter, j'ai pu rire comme en France avec certains films de Mocky, mais d'autres peuvent très bien aller dormir...). Surprise que cette philosophie qui monte soudain très cohérente, sans appel, négation pure d'un Dieu "tueur d'enfants", que Bad Boy Bubby, transcendé par la musique, ne s'embringue jamais dans la foi religieuse une fois à l'air libre (le film date de 1995). L'ironie de ce masque à gaz pour aller hors du bouge maternel prend alors tout son sens, dehors, bienveillance et scélératesse ont le mérite d'ouvrir des horizons... Un certain effroi que cette plongée dans le handicap lourd, + cette baffe chez les parents très "collet monté". Les enfants à l'honneur sur les dernières images donnent la santé qui manquait et laissent augurer que Bad Boy Bubby sera proche d'eux bien plus qu'un père ordinaire... Dommage que des lourdeurs, des redondances font virer au grotesque sur le plan musical scénique car cet errant à la trajectoire improbable finit par faire croire qu'on peut remonter des enfers !