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CITIZEN KANE-1941-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Citizen Kane
Durée : 1h55
Date de sortie en France : 03/07/1946
Genre : DRAME
Affiche du film d'origine allemande
Réalisation : Orson WELLES
Prise de vues : Gregg TOLAND
Musique : Bernard HERRMANN
Montage : Mark ROBSON et Robert WISE
Distribution
Nota
Le scénario est une libre adaptation de la vie du banquier Randolph Hearst et de l'actrice Marion Davies
Distributeur : RKO
Visa d'exp. : 4521
Résumé
Mais quel est donc le mystère des dernières paroles prononcées par Charles Foster Kane sur son lit de mort ("Rosebud") dans sa mythique propriété de Xanadu.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 18/20
Un pilier de l'histoire du cinéma à voir absolument en version originale. Une oeuvre légendaire qui à elle seule a motivé des centaines de thèses, d'ouvrages, de citations, de références. Réalisé à l'âge de vingt-cinq ans, ce film inoubliable, n'obtint finalement à sa sortie qu'un maigre Oscar du meilleur scénario.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
ENORME , cà c'est du vrai cinéma! c'est le chef-d'oeuvre du 20e siècle!!
Charles Foster Kane s’éteint en solitaire dans un Xanadu gothique surdimensionné bâti à l’image d’un Kublaï Khan décentralisé dans le nouveau monde. L’énigme Rosebud est en marche, accompagnée d’une nécrologie faisant de ce magnat de la presse un détenteur de la totalité des combinaisons universelles de son temps. Fasciste, démocrate, communiste, belliciste, sympathisant nazi, volage, philanthrope. Quantités d’opinions n’ayant qu’une seule image, Charles Foster Kane clone de William Randoph Hearst, le célèbre industriel multimillionnaire.Différents flashbacks nous montrent que l’homme à aussi de l’esprit. "Je ne vous fait pas de promesses, car je n’ai pas le temps de les tenir" ou bien encore "A quoi aimeriez vous ressembler ? A tout ce que vous détestez".Le retrait brutal d’un cocon familial opère un branchement conditionnant une entame de vie nostalgique, vengeresse d’ébats stoppés soudainement. La maison sous la neige ainsi que la luge d’un adolescent sont cruellement abandonnées en cours d’usages. Ce traumatisme d’adolescent élabore la construction d’un personnage déterminé, complexe rupté trop tôt d’un parcours séquentiel menant tranquillement par des jeux d’enfant de l’adolescence vers le monde des adultes.La démesure effrite peu à peu un homme ambitieux écrasé par son propre gigantisme, la voix ne porte plus, il faut presque hurler dans des pièces gigantesques pour se faire entendre, Kane ne maîtrise plus son espace.Tout est haut de plafond, infini en profondeur. Pris de folie il saccage soudainement, en fin de vie, le contenu d’une pièce représentant symboliquement tout ce qui a été matériellement conçus depuis son déracinement d’enfance pour ne sauvegarder que ce dôme sous la neige porteur de son dernier mot.Charles Foster Kane bâtit son empire sur un éclectisme psychologique faisant de lui un caméléon articulé par toutes les procédures politiques en vigueur. Récupérable au moins par un des composants de ses multiples facettes son parcours de départ, élaboré de force, fait de ce déraciné un goûteur universel anéanti par ses propres concepts."Citizen Kane" considéré comme le meilleur film de tous les temps est une rivière de diamants innovatrices pour son époque. L’œuvre croule sous la charge. L’aspect terrifiant de Xanadu, les hauteurs alpestres des pièces, les profondeurs de champs, les miroirs, les raies de lumières dans la pénombre, etc... tout est neuf ce qui fait de "Citizen Kane" une œuvre plus référencée sur ses conceptions nouvelles que sur son traitement nécessitant une attention particulière. L'oeuvre est plus technique qu'émotionnelle.
Note : 15/20
Pendant toute la lecture du dvd, je me suis répétée que Welles avait 25 ans lorsqu'il a tourné cette épopée. Eu du mal à accrocher à sa mégalomanie, son goût prononcé pour les châteaux, ces grandes salles sinistres ou Monsieur et Madame se chamaillent, pouah !... Et cette voix off du début déclamant la situation comme un ulcéré de son sujet (ne pouvait-il l'énoncer calmement ?). Idem pour les manoeuvres du chef opérateur illustrant le gigantisme par tous les moyens. Ce décor-là aujourd'hui ferait croire à une quelconque satire. Une fois habituée à cet univers propre à Welles, j'ai réalisé que la caméra était aussi très virtuose pour les années Quarante, et qu'il y avait de l'idée ! Bien aimé les notes romantiques, ce fameux "Rosebud" qui humanise l'ensemble... On peut se repasser quelques scènes familières franchement hilarantes, ce banquier qui émerge suite à une chute ou bien le cinéaste lui-même qui casse tout chez lui... Donc, plus on avance en besogne, à grands renforts d'effets visuels qu'on comprend mieux, plus le récit captive. Ce businessman malgré lui est donc un être humain comme vous et moi. Sûr que Citizen Kane a beaucoup compté puisqu'il visait une personnalité qui en fit un foin indescriptible... Drôle d'impact en 2008 que ce portrait d'un gamin jeté dans les affaires par Môman... "A la poussière tu retourneras"... Que les grands argentiers du vingt et unième siècle - tous confondus - en prennent de la graine !
Bibliographie