Le dernier bon Boisset. Et l'on peut dire qu'il est dû autant à son propre talent (mobilité de caméra, fluidité de montage, respect avec lequel est filmé le grand Marvin, direction des acteurs) qu'à la bonne tenue du scénario. L'interprétation jubilatoire des acteurs (avec une mention spéciale à Bernadette Lafont), les dialogues grandioses de férocité (Audiard, of course ! ), l'esprit Hitchcock et Tiomkin (pour la musique) sont autant d'excellents arguments pour ce film, qui finit en apothéose, avec le face-à-face Marvin-Bennent (génial, ce petit !). Depuis, hélas, Boisset n'a plus rien fait de bon.