Le contenu est cruel, un jouissif au cordeau, rabaissant professeurs, épouse et maîtresse, dans un pensionnat où la nourriture est au rabais. Michel Delasalle, rustre, violent, irrespectueux, fait trembler l’intégralité d’un ordinogramme soumis par lâcheté ou mépris.L’instituteur fait pitié, en implorant un verre de vin supplémentaire.Certaines scènes impressionnantes conservent une verdeur surprenante malgré les années. L’œuvre est machiavélique, humiliante, certains individus, en pleine démolition, malmenés en permanence, ne lutte même pas pour reconquérir une dignité, Chacun s’effondre dans ses limites, auréolant un récit sans espoir, dominé par les restrictions d’après-guerre, tarissant sensibilités et bontés.Un agressif, stimulé par l’emprise, s’acharne sur des pleutres soumis à un maître par manque d’envergure.Henri-Georges Clouzot semble s’acharner sur certains composants lâches et maladifs, courbant l’échine devant un supérieur, mais infligeant punitions et leçons de morales à de jeunes élèves impuissants.Un logiciel vénéneux, dominateur, lâche, angoissé et religieux se déploie à foison dans plusieurs esprits réceptacles. Tout est à jeter, rarement une œuvre cinématographique n’a fourni autant de personnages négatifs.Une faune sinistre, projetée dans une intrigue policière gardant fière allure, dans un vaisseau humain déplorable, représentatif d’une société sclérosée par un relationnel verbal, implacable et procédurier, éradiquant de manière violente les plus faibles.