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SINGAPORE SLING-1991-
Nationalité : Grèce
Titre VO : Singapore sling
Durée : 2h08
Date de sortie en France : 08/09/1999
Genre : FANTASTIQUE
Theme
Réalisation : Nikos NIKOLAIDIS
Scénario : Nikos NIKOLAIDIS
Prise de vues : Aris STAVROU
Distributeur : ED
Visa d'exp. : 97902
Résumé
Singapore Sling est hanté depuis des années par le souvenir de Laura, une femme qu'il a profondément aimée. Un soir, en pleine tempête, il arrive à proximité d'une maison qui, il en est sûr, ne peut qu'être la sienne. Il est blessé et décide d'attendre le matin avant de s'aventurer dans la demeure.
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Critiques - Commentaires Public
Note : 16/20
Le breuvage "Singapour Sling" datant de 1913 au légendaire "Raffles Hotel" de Singapour serait devenu ensuite "Straits Sling", un cocktail destiné aux femmes, une boisson bien raide... Quelle épreuve que d'avoir à noter cette fulgurance de 1990, on se demande si Nikos Nikolaïdis, ses deux actrices et leur homme-jouet ont survécu à l'épouvante... On est envoûté par l'image en noir et blanc et les cadrages suggestifs, la lumière, l'eau abondante, la terre à pleines mains. Du grand-guignolesque que ces accoutrements de dentelles et broderies, la maison sanctuaire, et le lit de torture... Délire annoncé par mille détails, mais classe picturale, musiques raffinées, voix off masculine et féminines insolites, du français aussi dans le texte, une atmosphère tendue, quelques accès de tendresse sensuelle, qui font qu'on continue à regarder en se disant "bienvenue chez les fous". Crescendo s'infiltre du "dégueu", "trash", ou "gore", enfin, "bêrk" ! Ou alors "ah ah ah !", le rire libérateur, trop drôle ce cinéaste, il va si loin qu'il se ramasse ! Bon, c'est un film empoisonné à coup sûr, à éviter si l'on est un peu nervous breakdown tout seul chez soi par temps gris mais... Une rare occasion de visiter les recoins d'alcôves de notre société amortisseuse de chocs : séduction et toute-puissance, inceste et psychose, pulsion de vie et de mort... Elles sont folles à lier et on s'évertue à craindre pour lui et sa Laura chimérique, soit... C'est un humour de fossoyeur à bien des égards, quoique braquer ainsi pleins feux sur les pulsions primitives de l'animal humain force le respect, une fois remis de ses émotions on s'en aperçoit.