Fiche Film - ROSITA CHANTEUSE DES RUES

"Dans un pays pittoresque, où les éclats de rire se mêlent aux chansons, un roi avait établi sa résidence. Ce roi portait plus d'intérêt aux affaires de cœur qu'aux affaires d'Etat" (carton introductif du film) En effet, le débonnaire monarque est constamment entouré et enlacé de moult maîtresses attitrées ou passagères, sous l'œil désarmé et quelque peu tolérant de son épouse la reine. Une désinvolture royale qui ne semblait guère gêner la Cour et les instances ecclésiastiques bien plus intolérants envers le peuple, particulièrement à l'endroit des habitants de Séville qui lors des festivités du carnaval étaient reconnus pour se laisser aller à de collectives passions débridées. Toujours en attente des dernières frivolités féminines, le monarque décide de se rendre incognito sur place, constater de visu ce relâchement des mœurs si souvent dénoncé. Notre libidineux personnage tombe sous le charme d'une chanteuse de rues, prénommée Rosita, qu'il se promet de séduire coûte que coûte. Alors que cette dernière se fait bientôt arrêter pour diffamation envers le roi, ayant critiqué dans une de ses rengaines, une récente levée des impôts, un jeune aristocrate, un certain Don Diego, qui avait tenté de prendre sa défense, se retrouve lui aussi embastillé. Bien sûr, la demoiselle se retrouve rapidement libérée, conduite au palais royal et soumise aux sournoises tentatives de séduction du souverain, sous forme de vêtements princiers, de bijoux et même d'une somptueuse villa qui semble fort plaire à la crapuleuse famille de notre égérie. Soupçonnant quelques affinités amoureuses de Rosita envers le séduisant Don Diego, le roi décide de faire pendre son jeune rival.

Critique

Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches

Note Cinéfiches : 17/20

Premier long métrage américain d'Ernst Lubitsch, longtemps invisible, projections bloquées par Mary Pickford, productrice du film, pour d'obscures et stupides dissensions avec le réalisateur, lors du tournage et qui se révèle comme une superbe comédie sentimentale, d'une incroyable précision et finesse techniques dans sa magistrale réalisation qui augure bien d'autres chefs-d'oeuvre à venir.

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Bibliographie

Écran 78 n° 66
Cinéa-Ciné pour tous n° 11
Cinémagazine : 1923 n° 15, 1924 n° 15 et 1923 n° 23