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LA SOLITUDE DU COUREUR DE FOND-1962-
Nationalité : Grande-Bretagne
Titre VO : The loneliness of the the long distance runner
Durée : 1h43
Date de sortie en France : 27/01/1965
Themes
Télévision
- cinéma britannique -
Représentant(e)s du culte
- cinéma britannique -
Trains et gares
- cinéma britannique -
Délinquance
- cinéma britannique -
Réalisation : Tony RICHARDSON
Scénario : Alan SILLITOE
Inspiration : D'après le roman éponyme de Alan SILLITOE
Prise de vues : Walter LASSALLY
Musique : John ADDISON
Produit par Tony RICHARDSON
Distributeur : Solaris Distribution
Résumé
C'est menotté, dans une anonyme camionnette judiciaire, en compagnie d'une demi-douzaine d'autres adolescents, que Colin Smith vient d'être conduit aux Ruxton Towers, un centre d'éducation surveillée situé près du minuscule village de Borstal. Après une douche obligatoire et revêtus du fonctionnel uniforme de l'institution, les nouveaux arrivants sont présentés au directeur, (excellent Michael Redgrave) un être paternaliste et sentencieux, aux rigides conceptions d'ordre et de réussite. Très vite les remarquables aptitudes de Colin pour la course à pied, le font désigner comme le représentant légitime de l'institution lors de la fameuse compétition de cross-country devant opposer le centre à l'école privée de Ranley, avec une possible victoire à cette épreuve d'athlétisme à laquelle notre directeur tient particulièrement pour gérer au mieux la suite de sa carrière administrative et politique. C'est animé d'un entêtement sans faille, assimilé à un muet mais trompeur acquiescement que Colin s'entraîne régulièrement, sans jamais perdre de vue et de rage, les délinquantes circonstances et la misère existentielle qui l'ont mené aux Ruxton Towers : un père mourant, une mère se coltinant des amants occasionnels, le minable cambriolage d'une boulangerie avec Mike son copain de quartier, sur fond de désespérante grisaille de l'ouvrière cité de Nottingham. Seule clarté déjà vacillante, une virée avec sa petite amie Audrey et le couple Gladys/Mike dans la région de Skegness, avec ses immenses libertés de sable et ses bienheureuses et fugaces amnésies. Et c'est lors de la fameuse course inter-établissements que Colin, fidèle à sa courageuse intransigeance et son altière radicalité envers toutes formes de compromission avec le pouvoir et ses symboliques représentants (j'alignerais tous les flics, les directeurs, les putes de luxe, les officiers de l'armée et les députés contre ce mur et je les buterais) saura retrouver, avec dignité et courage, sa vraie liberté, en laissant gagner, narquois et fier, son adversaire qu'il avait pourtant distancié sur plusieurs centaines de mètres.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Digne représentant de la fameuse école britannique du "free cinéma" cette oeuvre essentielle confirme l'exceptionnelle acuité sociale et politique du jeune Tony Richardson, idéalement structuré par la contribution romanesque et concernée d'un écrivain rare et puissant, le remarquable Alan Sillitoe et servi avec talent et maestria par un acteur épatant et débutant, le magnétique Tom Courtenay.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Un film exceptionnel, héroïque dans tous les sens .
Note : 18/20
Il semble ne vivre pleinement que quand il cavale, ce jeune écorché vif, si l'on en juge par les magnifiques images en noir et blanc des parcours qu'il avale avec un appétit rare, pour finir par se laisser tomber les bras en croix au sol ! Adolescent à la "gueule" d'adulte quelque part, le dénommé Smith est brisé intérieurement par la perte paternelle. Il va commettre avec son pote un petit larcin, histoire de contrer le nouveau compagnon de sa mère "à peine son mari froid", et aussi pour refuser l'engagement que tout le monde prend avec la société. Ensuite, on pourrait dire "cours mon garçon", on attend le champion, un caractère par trop loyal à force d'être entier, au point d'en être un peu dérangé ?... C'est un portrait troublant, et en même temps la peinture d'un microcosme british passé au vitriol : il s'agit ici de ce qu'on appelait dans les sixties "maison de redressement", un pensionnat en mal de reconnaissance officielle (comme film, c'est jouissif pour les internes qui ont soupé de ces structures moutonnières !) : "to perform", aucun mot aussi précis en français pour désigner la compétition, elle va de soi, quoique.
Dvd