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LA BETE LUMINEUSE-1983-
Réalisation : Pierre PERRAULT
Prise de vues : Martin LECLERC
Produit par Jacques BOBET
Distributeur : Office National du Film du Canada
Résumé
Chaque année, vers la même époque automnale, ils s'en viennent depuis leur quotidien citadin, passer une dizaine de jours dans la profondeur des forêts de Maniwaki, pour chasser le mythique orignal, en fait un bienheureux prétexte pour se rencontrer à nouveau entre copains de toujours, dans les excès alcooliques et volubiles de nécessaires retrouvailles. Aujourd'hui, dans la joyeuse clique masculine, un nouveau venu, Stéphane-Albert, professeur dans l'enseignement, homme de lettres et poète à ses heures, ami d'enfance de Bernard le cuisinier qui a roulé sa bosse et son humeur aux quatre coins de la planète. Entre les épuisantes et vaines traques matinales, au fusil ou à l'arc, et les harassantes et copieuses beuveries nocturnes, une palpable proximité se met en place et en rouage dans laquelle chacun s'expose et s'exalte avec cette virile complicité des chasseurs et des guerriers. Seul le nouvel arrivant, avec sa lourde méconnaissance des codes et des enjeux inconscients et tacites du groupe et de la meute, n'adhère pas à cette communauté de tripes et de sauvagerie primitive, largement exutoire. Sans vraiment s'en rendre compte, insidieusement comme un discret souffle d'air glacé, avec ses écritures et ses références littéraires, Stéphane-Albert reste en dehors du chaudron communautaire, que tout groupe humain instaure naturellement, dès qu'une promiscuité de lieu ou de relation se fait sentir. On commence donc par le charrier, lui faire des blagues, le mettre dans des situations désavantageuses, se moquant de lui et de son incapacité de répondre aux coups, de transgresser les rapports de force, dans une saine alternance entre exécutant et victime, chasseur et chassé, jusqu'à l'épuisement et la crise.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Une oeuvre magnifique et troublante qui fait imploser les traditionnels repères de la fiction et du documentaire, désarticulant les rouages habituels du cinéma-vérité, dans son souverain parti pris de filmer un groupe de personnes confrontées aux aléas d'un tournage sans acteur et sans scénario. Une évidente difficulté d'appréhension pour le spectateur, amplifiée par un montage non chronologique et le succulent et fleuri phrasé québécois souvent fort éloigné de notre habituel français scolaire.
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Bibliographie