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L'HONNEUR PERDU DE KATHARINA BLUM-1975-
Nationalité : Allemagne
Titre VO : Die verlorene Ehre der Katharina Blum
Durée : 1h44
Date de sortie en France : 31/03/1976
Themes
Journalisme et presse
- cinéma allemand -
Milieu judiciaire et juridique
- cinéma allemand -
Inspiration : D'après la nouvelle éponyme de Heinrich BOLL
Prise de vues : Jost VACANO et Dietrich LOHMANN
Musique : Hans-Werner HENZE
Distributeur : CIC
Visa d'exp. : 45467
Résumé
Une jeune femme en relation avec un homme quelque peu marginal, recherché par les forces de police, est accusée à tort par la presse à sensation. L'histoire finira fort mal. En effet, Katharina Blum, gouvernante chez l'avocat Bloma et chez sa femme Trude, rencontre par hasard le dénommé Ludwig Gotten, recherché pour vol, qu'elle emmène dans son appartement. Ce sera le début d'une incroyable et dramatique descente aux enfers, causée par l'odieux et vil Werner Totges, reporter au "Journal".
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Un film politique d'une rare intelligence, magnifiquement interprété.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
"L'honneur perdu de Katharina Blum" est un film engagé admirablement conçu. Tourné à l'époque la plus "chaude" "des années de plomb", il marche à contre-courant des mouvements d'opinion et journalistiques alors développés. Un coup de foudre lors d'une soirée amène une jeune femme, Katharina, à recevoir chez elle un homme dont elle ne sait rien, mais qu'elle décide de cacher lorsqu'elle apprend que la police le recherche. Ici, pas d'idéologie extrémiste exprimée ou latente. Ce sont hasard et amour qui provoquent une complicité fatale. Dès lors, la logique qui se déclenche est aussi inattendue que puissante dans sa dénonciation. Le terroriste, n'est plus le fruit d'une société défaillante, mais la société elle-même est terroriste. La grande machine répressive qui s'enclenche devant nos yeux est celle qui nous entoure, mais que nous tolérons parce qu'elle génère l'Ordre; l'ordre de ceux qui demeurent intouchables. Alors l'indifférence devient le meilleur soutien de la "Justice". Le respect de la tranquillité de la majorité permet la répression toute aussi tranquille de la minorité insoumise. Les grands leurres de notre société sont ainsi, mis sur le ban des accusés. Les plus grands des terroristes sont les mieux protégés. Celui, ou "celle" en l'occurrence, qui perd son honneur sont les moins puissants. Aux faibles de payer le prix de leur vulnérabilité... D'autres sont impliqués, mais ils ont le bouclier tout puissant qui définit notre Grande et Belle Justice : l'argent, la renommée, "les appuis de haut niveau"... Le meurtre final n'est que la conclusion logique d'un long plaidoyer contre une société qui n'a plus besoin de la peine de mort pour annihiler les esprits.