Plein de projets, Georges Bailey s’apprête à visiter le monde, sans s’apercevoir que tout ce qu’il désire connaître, existe déjà localement. Une amitié profonde est à savourer à deux pas, grâce à l’immense bonheur de contempler les transformations dans le temps d’une faune accompagnatrice.Du policier au chauffeur de taxi, en passant par le pharmacien et le premier et unique amour, tout pousse en même temps que soi dans un univers où les comportements évoluent en même temps que les morphologies.Ici le malheur est le bienvenu, car il déclenche une solidarité à toutes épreuves, appuyée par des analyses célestes démontrant que chaque vie est indispensable.Le refus d’exister carbonise des schémas de vies. L’absence est terrible et ne dois pas être. D’une manière ou d’une autre, faire ses bagages ne sert à rien, il suffit d’avoir la force de se fondre dans un environnement où tout ce qui vous entoure, se répète en réclamant votre soutien.Ici, voir les mêmes visages chaque jour, est un gage d’équilibre.Ensemble, il faut vivre et lutter afin d’empêcher le déploiement d’une ville perdue, avec comme apothéose finale la concentration d’un magma gigantesque d’amis de toujours venus spontanément vous sortir du bourbier."La vie est belle" est une œuvre magistrale, un constant rappel à l’ordre de tout ce que nous ne savons plus ou ne pas faire, regarder les autres au plus près, en sacrifiant toutes envies de briller hors de ses terres.L’indifférence est à des lieues de ce travail hors du temps, consistant à reformater, à l’aide d’un groupe sédentaire, un esprit à terre.Le contenu offre une démolition sans pitié, contrée par un panorama solidaire somptueux. Les prières montent au ciel, le cas Bailey étudié, émeut des ressources contemplatives, se décidant enfin à intervenir.Sur la terre comme au ciel, un plan d’urgence se met en marche.L’homme bon est béni des Dieux et des siens, dans un contexte de vie répétitif qu’il a su percevoir comme le parcours d’une existence entière entourée de ceux que l’on voit grandir et vieillir, le tout n’étant finalement que soi-même.