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LA VACHE ET LE PRISONNIER-1959-
Nationalité : France
Durée : 2h00
Date de sortie en France : 16/12/1959
Genre : COMÉDIE
Réalisation : Henri VERNEUIL
Inspiration : D'après le roman Une histoire vraie de Jacques ANTOINE
Prise de vues : Roger HUBERT
Musique : Paul DURAND
Nota
Le 23/09/1990, TF1 passa une version colorisée du film (beurk !)
Distributeur : Pathé - Consortium
Visa d'exp. : 21839
Résumé
Charles Bailly est prisonnier de guerre en Allemagne. Travailleur de force dans une ferme teutonne, il décide de s'évader en compagnie de Marguerite, une sympathique vache, pour éviter les questions embarrassantes et dévier les soupçons divers.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 14/20
Le long périple du brave Fernandel et de son adorable ruminant, laisse entrevoir un film sympathique, fort distrayant et d'une constante cocasserie plutôt légère. Entre l'émotion et la drôlerie, une comédie qui sans égaler (de loin) les chefs-d'oeuvre américains, propose tout de même un petit régal d'humour.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Il y a quelque chose d'un peu bizarre à écrire une critique sur un film comme "La vache et le prisonnier". C'est un peu comme avoir à se demander qui est réellement un ami que l'on connaît depuis dix ans et dont on a perdu l'habitude de se poser la moindre question. Mais oui, c'est tout à fait ça... Ce film est entré dans notre vie un peu comme "Les disparus de St Agil" ou "Jeux interdits" : il existe et nous l'avons gardé dans un coin de notre coeur, comme un parent que l'on aime bien revoir souvent, sans arrières-pensées. Les films sur les évasions sont très nombreux et variés. "Le Comte de Monte-Cristo", "Le joueur d'échecs", "Si Paris nous était conté", avec les péripéties du Sieur Latude et ses multiples évasions de La Bastille, "Le trou", "L'évadé d'Alcatraz", les évadés de sobibor et autres "La grande évasion", pour ne citer qu'eux. Les deux dernières étant moins intimistes que les autres...Histoire vraie vécue, parait-il, par Jacques Antoine de la télévision française, cette "Vache et le prisonnier" est un beau livre d'images. J'ai presque envie de dire, un film à sketches, tant chaque scène est à elle seule un petit scénario. Et puis cet évadé, on a l'impression de bien le connaître. Non pas parce qu'il s'agit de notre Fernandel national, mais parce que c'est le papa, le tonton, le papy, le cousin qui aurait pu nous la raconter cette histoire. Pas de cascades, pas de bling-bling à l'américaine, et puis peut-être et surtout, pas de fusillade, de morts. Du moins, pas sous nos yeux... Juste cette autorité que subissaient les perdants, et le bruit de quelques bombes pour nous rappeler que nous ne sommes pas dans le guide du routard, malgré les paysages que nous offre une Forêt-Noire magnifique.D'abord cette bande de copains, prisonniers dans une ferme commando (?). La vie s'écoule doucement pour eux. Tellement doucement, que Fernandel y reprendra goût quelques années plus tard, en compagnie d'Anne-Marie Carrière pour "La cuisine au beurre"... Ces copains de galère pour notre héros. Ces amis, ces trognes que l'on connait, reconnait si bien : Albert Rémy, René Havard, Maurice Nasil ! "-Où ai-je vu ce type ?-" Mais oui ! Il jouait dans "La vache et le prisonnier"...Et puis viendra la lassitude de Charles Bailly...Las des interminables parties de belote et d'apprendre l'anglais sans accent et l'allemand sans douleur, il prendra congé de ses copains d'infortune. Commencera alors la longue randonnée de papa, tonton, cousin... L'idée de franchir les lignes ennemies avec une Marguerite de vache n'est pas si bête.- "Danke schön, Marlène, danke schön Josépha, danke schön....Madame !"-Et les petits sketches dont je parlais plus haut vont se succéder. D'abord le retour inopiné avec un trop brave Allemand, puis la rencontre avec les Russes qui veulent échanger Marguerite (Caro !) contre des vêtements civils. Le joli passage où il est reçu par des paysans, pas dupes, pendant que Marguerite compte fleurette avec le taureau. L'enfant de la maison est à Marseille. Il chantera à une mère inquiète et à une soeur bien jolie la chance de ce soldat. -"A Marseille, il y a du soleil, comme s'il en pleuvait.."- Puis il repartira, de forêts en plaines et de plaines en forêts... Pour arriver au camp de travail où il fera la connaissance de Colinet, Albert Rémy. Cet étrange chantier d'où émane des bruits de bouches faisant croire aux surveillants qu'un travail intense y est fourni. Qui n'a pas imité une fois dans sa vie les "Riiiig zzzzzz! riiiiig Zzzzzzzzz ! de ses ouvriers fatigués ? Nous rencontrerons un acteur "au cul pavoisé" dont je ne connais pas le nom. Mais nous reconnaitrons de suite la voix de John Steed...Puis le pont écroulé. Le génie allemand qui en construit un en hâte, dans la nuit. Les soldats au garde-à-vous devant Charles et sa vache... La nuit d'orage passée dans un trou, au milieu d'un camp de soldats allemands . -"J'avais une vraie faim. Une faim de pauvre..."- Il les entendra, affamé, évoquer La Tour D'Argent et La caille à la périgourdine, "Joséphine Champagne", et d'autres douceurs insupportables.... Et puis encore l'arrivée dans le cimetière où deux faux Allemands (Français évadés) lui feront la peur de sa vie : -"Oh oui, merde ! Finissons en !"- Et puis la séparation d'avec Marguerite avec cette musique qui nous rentre par une oreille et ne ressort pas par l'autre... Jusqu'au retour que l'on sait.Mais je vous raconte tout cela, et surement pas dans l'ordre, comme si vous ne l'aviez jamais vu... Mais qui en ce pays n'a pas vu ce film ? Je suppose qu'à l'époque Il était ce que sont "Bienvenue chez les Ch'tis" aujourd'hui. Il est doux ce film. Il passe par dessus la guerre, sans jamais nous la faire oublier... C'est une belle promenade, pleine de cette tendresse que seuls les évènements les plus forts peuvent procurer. Un regard bovin et un visage chevalin qui ne se moquent pas mutuellement... On a (en tout cas, moi) grand plaisir à le voir et le revoir ce film. Mais, comme le souligne Dumbledore, sans le critiquer jamais...Papa, tonton, le cousin, le papy, ... On ne touche pas à la famille. Et encore moins aux animaux.
Bibliographie