Vu le dvd en mars 2008. On reconnaît bien "la patte" de D.H. Lawrence, aujourd'hui célèbre rien que pour "L'amant de Lady Chatterley" récemment porté à l'écran. Pourtant un écrivain maudit de son vivant, trop "sexuel" et aussi très tâtillon, un oeil de "psy" avant l'heure, un rien tourmenté, il osait dénoncer les coulisses de la bonne société anglaise autour de 1900 : ce dont il est question ici. Départ très alerte, ce qui laisse rêveur. Des convoitises muettes, une homosexualité latente derrière une amitié "à la vie à la mort", et ce mariage juvénile à grand fracas. Ces eaux si vivifiantes... On plonge dans le plus simple appareil, attention aux courants... Des hommes nus s'empoignent, se mesurent en gage de fidélité, des fois que ces harpies de femmes... Par ailleurs, ces dernières sont stupéfiantes de détermination sous leurs masques, tout sauf rester des vieilles filles coincées. Un étonnant voyage dans les âmes masculines et féminines au fil des épreuves. La nature et les pulsions sont étroitement mêlées, la nudité des corps est celle des tout-petits, avec ce trouble entre plaisir et tentation de pousser vers l'ultime, pour ne jamais risquer la baisse de régime. Mais la fin se veut pleine d'espoir, avec ce couple hétérosexuel empli de tendresse.